
Évaluation de la disposition au retour au jeu des athlètes après une commotion cérébrale
Informations sur le document
Auteur | Veronik Sicard |
École | Université de Montréal |
Spécialité | Sciences de l’activité physique |
Année de publication | 2020 |
Type de document | Thèse |
Langue | French |
Nombre de pages | 364 |
Format | |
Taille | 2.68 MB |
- commotion cérébrale
- évaluation cognitive
- retour au jeu
Résumé
I.Évaluation de la commotion cérébrale
La commotion cérébrale est une blessure cérébrale traumatique légère pouvant entraîner des symptômes physiques, cognitifs et émotionnels. Son évaluation repose principalement sur le signalement des symptômes par l'athlète. Cependant, cette approche présente des limites, car les symptômes peuvent être subtils ou absents, ce qui complique le diagnostic et la prise de décision concernant le retour au jeu.
II.Outils d évaluation cognitive
Les tests cognitifs sont utilisés en complément de l'évaluation des symptômes pour guider la décision de retour au jeu. Ils visent à évaluer les fonctions exécutives, telles que l'attention, la mémoire de travail et la flexibilité cognitive, qui sont souvent altérées après une commotion cérébrale. Cependant, de nombreuses études soulignent la nécessité de développer des tâches cognitives plus raffinées avec de meilleures propriétés psychométriques.
III.Effets de l exercice physique sur les déficits cognitifs
Des recherches récentes suggèrent que l'exercice physique peut exacerber les déficits cognitifs chez certains athlètes ayant reçu une autorisation médicale de retour au jeu et présentant des résultats normaux au repos. Cela indique une récupération incomplète, ce qui souligne l'importance d'évaluer les fonctions cognitives pendant l'exercice.
IV.Outil d évaluation du retour au jeu
Cette thèse propose un outil validé et accessible pour évaluer la disposition d'un athlète à retourner au jeu après une commotion cérébrale et pour détecter les déficits à long terme (plus de six mois) associés à la blessure. L'outil comprend un protocole d'exercice standardisé (20 minutes à 80 % de la fréquence cardiaque maximale théorique sur vélo) et une tâche cognitive appelée tâche d'alternance.
V.Propriétés psychométriques de la tâche d alternance
L'article I examine les propriétés psychométriques de la tâche cognitive. Les résultats suggèrent que la tâche d'alternance est une mesure valide des fonctions exécutives et présente une bonne fidélité test-retest. Cependant, les coûts d'alternance, traditionnellement calculés pour isoler les différentes composantes des fonctions exécutives, ne montrent pas d'aussi bonnes propriétés psychométriques que les variables primaires (vitesse de réaction, précision des réponses et score d'efficacité inverse).
VI.Effet de pratique de la tâche d alternance
L'article II mesure l'effet de pratique associé à la passation répétée de la tâche à des intervalles de 48 heures. Les résultats indiquent que les performances s'améliorent au cours des trois premières passations de la tâche et que l'utilisation d'une version alternative ne permet pas d'éliminer l'effet de pratique.
2.Effet de pratique de la tâche d alternance
Dans l’article II, nous avons mesuré l’effet de pratique associé à la passation répétée de la tâche à des intervalles de 48 heures, dans le but de répliquer l’administration en série de cette tâche lors du suivi post-commotion. Les résultats indiquent que la performance s’améliore durant les trois premières passations de la tâche et que l’utilisation d’une version alternative ne permet pas d’éliminer l’effet de pratique.
VII.Détection des déficits cognitifs chez les athlètes autorisés à reprendre le jeu
L'article III démontre que l'outil proposé permet de détecter des déficits cognitifs chez des athlètes ayant réussi le protocole de retour au jeu de Zurich. L'outil a permis de créer trois sous-groupes : 80 % des athlètes ne présentent aucun déficit, 20 % présentent des déficits cognitifs au repos sur la tâche d'alternance, et 10 % présentent des déficits uniquement après l'exercice. L'utilisation conjointe de la tâche d'alternance et du protocole d'exercice permet de détecter des déficits chez jusqu'à 30 % des athlètes considérés comme rétablis.
3. Efficacité de l outil développé
Notre outil a permis d’identifier trois sous-groupes d’athlètes : 80 % ne présentent aucun déficit ; 20 % montrent des déficits cognitifs au repos ; 10 % présentent des déficits uniquement après l’exercice. Ainsi, l’association de la tâche d’alternance et du protocole d’exercice permet de détecter des déficits chez jusqu’à 30 % des athlètes, pourtant considérés comme rétablis.
4. Déficits persistants associés à la commotion
Notre outil peut détecter des déficits persistants associés à la commotion. Alors qu’au repos aucun déficit n’est observé, l’évaluation post-exercice révèle des déficits chez 20 % des athlètes avec un historique de commotions.
VIII.Détection des déficits persistants liés à la commotion
L'article IV montre que l'outil peut détecter des déficits persistants associés à la commotion. Alors qu'aucun déficit n'est observé au repos, l'évaluation post-exercice révèle des déficits chez 20 % des athlètes ayant des antécédents de commotions. Ces résultats suggèrent que l'évaluation cognitive après un effort physique peut augmenter la sensibilité de l'évaluation cognitive.
1. Évaluation des déficits persistants associés à la commotion
Alors qu'au repos aucun déficit n'est observé, l'évaluation post-exercice révèle des déficits chez 20 % des athlètes avec un historique de commotions. En somme, nos résultats soutiennent l'utilisation de notre outil pour l'évaluation du retour au jeu.