Fondements des Mathématiques pour l’Agrégation

Fondements des Mathématiques pour l’Agrégation

Informations sur le document

Langue French
Nombre de pages 67
Format | PDF
Taille 442.10 KB
Auteur

C. Antonini

  • Analyse mathématique
  • Intégration
  • Séries et suites

Résumé

I.Rappels sur le corps des réels

Les réels sont un corps commutatif totalement ordonné qui possède la propriété de la borne supérieure. Ils sont archimédiens, infinis et de caractéristique nulle. La norme usuelle de R est la valeur absolue, définie comme le plus grand des nombres et son opposé. Les définitions supplémentaires incluent la partie entière, la partie décimale et les intervalles.

1. Définitions de base

Définition de corps réel : un corps commutatif totalement ordonné possédant la propriété de la borne supérieure.

2. Quelques définitions supplémentaires

Valeur absolue : norme usuelle de R, |x| = sup({x, -x}). Partie entière : E(x) = plus grand entier inférieur ou égal à x. Intervalle : partie de R contenant le segment [x, y] pour tous x et y dans cette partie.

3. Propriétés

R est de caractéristique nulle, infini, totalement ordonné, archimédien, possède la propriété de la borne supérieure et de la borne inférieure.

II.Les nombres complexes

Les nombres complexes sont construits comme le produit de R par R, avec des opérations définies pour préserver la structure de corps. Ils étendent les nombres réels et incluent l'unité imaginaire i, telle que i² = -1.

III.Définitions de l intégration de Riemann

L'intégrale de Riemann d'une fonction f sur un intervalle [a, b] est définie comme la limite des sommes de Riemann, qui sont des sommes de produits de hauteurs et de largeurs de rectangles. Lorsque la limite existe, f est dite intégrable au sens de Riemann.

IV.Lien entre les intégrales de Riemann et de Lebesgue

L'intégrale de Lebesgue est une généralisation de l'intégrale de Riemann. Toute fonction intégrable au sens de Riemann est intégrable au sens de Lebesgue, mais l'inverse n'est pas vrai. L'intégrale de Lebesgue est définie pour une plus large classe de fonctions.

1.4 Lien entre intégrale de Riemann et intégrale de Lebesgue

Intégrale de Riemann et intégrale de Lebesgue sont deux concepts d'intégration différents qui donnent lieu à des théories d'intégration différentes. L'intégrale de Riemann est définie comme une limite de sommes de Riemann, tandis que l'intégrale de Lebesgue est définie comme une limite d'intégrales de fonctions indicatrices. Bien que ces deux définitions soient différentes, elles conduisent au même résultat pour les fonctions continues sur un intervalle borné. En effet, le théorème de convergence dominée garantit que si une suite de fonctions intégrables au sens de Riemann converge vers une fonction intégrable au sens de Riemann, alors l'intégrale de Riemann de la fonction limite est égale à la limite des intégrales de Riemann des fonctions de la suite.

V.Suites et séries

Une suite est une fonction dont le domaine est l'ensemble des nombres naturels. Une série est la somme des termes d'une suite. Les suites et les séries sont utilisées pour représenter des fonctions continues et des nombres irrationnels.

1.5.1 Suites

Définition : Une suite est une application de N dans un ensemble E. On la note souvent (u_n) ou (u(n)), son terme général étant u_n. Exemple : (n) = n^2 + 1 est une suite à valeurs dans R.

1.5.2 Suites réelles

Si E = R, on parle de suite réelle. Limite d'une suite : Une suite (u_n) admet une limite l si ∀ε > 0, ∃ N ∈ N, tel que |u_n - l| < ε pour tout n ≥ N. Dans ce cas, on écrit lim n→∞ u_n = l, ou encore u_n → l. Sous-suite : Une sous-suite de (u_n) est une suite (v_n) dont les termes sont parmi ceux de (u_n). Théorème : Toute suite admet une sous-suite convergente ou divergente vers +∞ ou -∞.

1.5.3 Séries

Définition : Une série est une somme infinie de termes d'une suite. On la note Σ u_n ou Σ(u_n). Série convergente : Une série Σ u_n est convergente si sa suite des sommes partielles (S_n) = Σ(u_k) converge. Sa somme est alors lim n→∞ S_n, notée Σ u_n. Série divergente : Une série est divergente si sa suite des sommes partielles ne converge pas. Critère de comparaison : Si Σ a_n converge et 0 ≤ u_n ≤ a_n pour tout n, alors Σ u_n converge. Si Σ a_n diverge et 0 ≤ a_n ≤ u_n pour tout n, alors Σ u_n diverge.

VI.Du théorème de Rolle aux formules de Taylor

Le théorème de Rolle établit un lien entre la dérivée d'une fonction et sa valeur à deux points du domaine. Les formules de Taylor étendent le théorème de Rolle en fournissant des approximations de fonctions à l'aide de polynômes.

1.6 Du théorème de Rolle aux formules de Taylor

Théorème de Rolle : Si f est une fonction continue sur un segment [a, b] différentiable sur ]a, b[, et f (a) = f (b), alors il existe c ∈ ]a, b[ tel que f ′(c) = 0.

Formules de Taylor

Formule de Taylor-Lagrange : Si f est une fonction n fois continûment différentiable sur un intervalle I, alors pour tous x et a dans I, il existe c entre a et x tel que

VII.Trigonométrie

La trigonométrie étudie les relations entre les côtés et les angles des triangles. Les fonctions trigonométriques sin, cos et tan sont utilisées pour résoudre des problèmes de géométrie et de physique.

VIII.Pratique du calcul de primitives

Cette section fournit des techniques pour calculer les primitives de fonctions rationnelles, algébriques et hyperboliques. Elle couvre également les primitives abéliennes.

1.8.1 Primitives de fractions rationnelles

Les primitives des fractions rationnelles peuvent être calculées en factorisant le dénominateur et en utilisant les primitives des fractions élémentaires.

1.8.2 Primitives de P cos x sin x

Les primitives des fonctions de la forme P (cos(x), sin(x)) peuvent être calculées par substitution ou par intégration par parties.

1.8.3 Primitives de G x F cos x sin x

Les primitives des fonctions de la forme G(x) = F (cos(x), sin(x)) peuvent être calculées par substitution ou par intégration par parties, en tenant compte de la dérivée de F.

1.8.4 Primitives de H x F ch x sh x

Les primitives des fonctions de la forme H (x) = F (ch(x), sh(x)) peuvent être calculées par substitution ou par intégration par parties, en tenant compte de la dérivée de F.

1.8.5 Primitives abéliennes

Les primitives abéliennes sont des intégrales de fonctions rationnelles qui ne peuvent pas être exprimées en termes de fonctions élémentaires. Certaines primitives abéliennes peuvent être calculées à l'aide de fonctions elliptiques.

IX.Zoologie de la dérivation

Cette section présente des exemples d'application du théorème de Rolle pour étudier le comportement des fonctions.

1.9.1 Une application du théorème de Rolle

Ce sous-chapitre présente une application du théorème de Rolle pour montrer que si f est de classe C^1 sur un intervalle fermé [a, b] et si f(a) = f(b), alors il existe c dans ]a, b[ tel que f’(c) = 0.

X.Zoologie de l intégration

Cette section fournit des exemples de calcul d'intégrales, notamment des intégrales de Wallis, des primitives de fonctions avec des singularités et l'utilisation de la méthode de Laplace.

XI.Zoologie des suites

Cette section présente des exemples de calcul de limites de suites, de détermination de la convergence et de l'utilisation de la moyenne de Cesaro.

1. Moyenne de Césaro

La moyenne de Césaro d'une suite u est définie par lim sup n→∞ (u1 + ... un)/n, qui est égale à la moyenne de la série de terme général un.

2. Constante de Euler

La constante de Euler Γ(z) est définie par l'intégrale impimpropre Γ(z) = ∫0^∞ t^(z-1) e-t dt pour Re(z) > 0, et prolongée au demi-plan Re(z) > 0 par la relation de réflexion.

XII.Zoologie des séries

Cette section fournit des exemples de calcul de la somme de séries, de regroupement de termes et de transformation de séries.

XIII.Développements limités comparaison de fonctions

Les développements limités permettent d'approximer des fonctions par des polynômes. Cette section compare des séries, des fonctions et des intégrales pour déterminer leur comportement au voisinage d'un point donné.

2.1 Définitions de base

Cette section fournit les définitions fondamentales liées aux développements limités. Elle définit les équivalents, les infiniment petits et les infiniment grands, ainsi que les notations associées telles que o(f ) et O(f ). Ces définitions permettent de comparer le comportement asymptotique des fonctions.

2.2 Opérations sur les équivalents et les développements limités

Cette section explore les opérations algébriques sur les équivalents et les développements limités. Elle établit des règles pour additionner, soustraire, multiplier et diviser les équivalents, ainsi que pour dériver et intégrer les développements limités. Ces opérations sont essentielles pour manipuler et simplifier les expressions asymptotiques.

2.3 Développements asymptotiques

Cette section introduit la notion de développements asymptotiques. Elle définit les expansions asymptotiques et les équivalents asymptotiques, qui fournissent des approximations plus précises du comportement des fonctions pour de grandes valeurs de la variable. Les développements asymptotiques sont particulièrement utiles dans les situations où les développements limités ne suffisent pas à capturer le comportement asymptotique complet de la fonction.

2.4 Zoologie des comparaisons de séries de fonctions

Cette section présente une variété de techniques pour comparer le comportement asymptotique des séries et des fonctions. Elle couvre des méthodes telles que la comparaison terme à terme, les intégrales de Wallis, la méthode de Laplace et la transformation d'Abel. Ces techniques permettent de déterminer le comportement relatif des fonctions et des séries lorsque la variable tend vers l'infini ou zéro.

2.5 Zoologie des développements limités

Cette section fournit un aperçu de divers types de développements limités. Elle discute des développements de Taylor, des développements de Laurent, des expansions asymptotiques et des développements singuliers. Chaque type de développement est présenté avec ses caractéristiques et applications uniques, mettant en évidence leur utilité dans différentes situations.

XIV.Interversions

Cette section étudie les conditions sous lesquelles on peut échanger l'ordre des opérations limites, dérivation et intégration.

XV.Séries entières

Les séries entières sont des séries de puissances dont le rayon de convergence est non nul. Cette section étudie les propriétés des séries entières, notamment la dérivation, le produit et le développement en série.

1 Définitions

Une série entière est une série de la forme ∑n∈N anxn, où an est une suite de nombres complexes et x est une variable complexe.

2 L indispensable le lemme d Abel

Lemme d’Abel : Soit (un)n∈N une suite de nombres complexes. Si la série ∑n∈N anzn converge pour un certain z0 ∈ C, alors elle converge pour tout z ∈ C tel que |z| < |z0|.

3 A l intérieur du disque de convergence

Si une série entière ∑n∈N anzn a un rayon de convergence R > 0, alors elle converge uniformément sur tout disque fermé |z| ≤ r, où 0 < r < R.

4 A la limite du disque de convergence

Si une série entière ∑n∈N anzn a un rayon de convergence R > 0, alors elle converge simplement sur le cercle |z| = R.

5 Comment déterminer un rayon de convergence

Formule d’Hadamard : Si une série entière ∑n∈N anzn a un rayon de convergence R, alors R = 1/limsupn→∞√|an|.

6 Dérivation des séries entières

Si une série entière ∑n∈N anzn a un rayon de convergence R > 0, alors sa dérivée terme à terme ∑n∈N nan zn-1 converge uniformément sur tout disque fermé |z| ≤ r, où 0 < r < R.

7 Produit de séries entières

Théorème de Cauchy : Si deux séries entières ∑n∈N anzn et ∑n∈N bnz n ont des rayons de convergence R1 et R2 respectivement, alors leur produit de Cauchy ∑n∈N (∑k=0n akbk-n)zn a un rayon de convergence R = min(R1, R2).

8 Développement en série entière

Théorème de Taylor : Soit f une fonction analytique sur un disque ouvert D de centre z0. Alors, pour tout z ∈ D, f peut être représentée par une série entière convergente dans D : f(z) = ∑n∈N (f(n)(z0)/n!)(z - z0)n.