Thèse sur les Complications de la Néphrectomie Cœlioscopique

Thèse sur les Complications de la Néphrectomie Cœlioscopique

Informations sur le document

Auteur

Mme. Hind El Akkad

École

Université Cadi Ayyad, Faculté de Médecine et de Pharmacie Marrakech

Spécialité Médecine
Type de document Thèse
Lieu Marrakech
Langue French
Format | PDF
Taille 4.21 MB
  • Néphrectomie
  • Cœlioscopie
  • Complications médicales

Résumé

I.Approches Chirurgicales de la Néphrectomie Laparoscopique

Cet article détaille les techniques de néphrectomie laparoscopique, comparant les approches transpéritonéale et rétropéritonéale. La voie rétropéritonéale, bien que limitant le champ visuel, offre un contrôle pédiculaire supérieur et réduit les risques de complications viscérales. L'approche transpéritonéale, en revanche, propose un espace de travail plus large, facilitant la libération du rein. La laparoscopie assistée manuellement, utilisant des systèmes comme le Handport, combine les avantages de la chirurgie ouverte et de la laparoscopie pure, notamment pour l'exérèse intacte du rein. Des études mentionnent des premières interventions de néphrectomie laparoscopique par Claymann en 1991 et par une équipe française à Dijon peu après, ouvrant la voie au développement de cette technique en urologie.

1. Historique et Développement de la Laparoscopie Urologique

Le texte retrace l'évolution de la laparoscopie en urologie, mentionnant des interventions limitées dans les années 1980 à des indications spécifiques comme le traitement des varicocèles et des ectopies testiculaires. Le véritable essor de la laparoscopie urologique est marqué par la première néphrectomie transpéritonéale réalisée par Claymann en 1991. Cette intervention pionnière, suivie quelques mois plus tard d'une néphrectomie simple gauche par Ferry à Dijon, a ouvert la voie à de nombreuses avancées technologiques conduisant à la laparoscopie moderne. L'évolution technologique a ainsi permis de passer d'interventions limitées à des techniques plus complexes et répandues aujourd'hui. L'accent est mis sur l'impact de ces premières interventions réussies sur le développement global de la technique laparoscopique en urologie, soulignant l'importance de ces étapes clés dans l'histoire de la spécialité. Le texte introduit ainsi le contexte historique et technologique qui a favorisé l'émergence et la progression de la néphrectomie laparoscopique comme procédure courante.

2. Comparaison des Voies d Abord Transpéritonéale vs. Rétropéritonéale

L'abord laparoscopique du rétropéritoine peut se faire de deux manières : par voie transpéritonéale ou rétropéritonéale. Le choix entre ces deux techniques est présenté comme une question de préférence personnelle ou d'« école » chirurgicale. La voie rétropéritonéale est décrite comme offrant un contrôle pédiculaire précis, permettant une néphrectomie plus rapide et réduisant le risque de complications viscérales et pancréatico-spléniques. Cependant, elle est critiquée pour l'étroitesse du champ visuel qu'elle offre. À l'inverse, la voie transpéritonéale est louée pour son espace de travail plus vaste, permettant une meilleure reconnaissance des structures anatomiques et une libération du rein plus aisée. Ce paragraphe souligne les avantages et inconvénients de chaque technique, laissant le choix au chirurgien en fonction de son expérience et de ses préférences. La description précise des avantages et inconvénients de chaque approche permet au lecteur de mieux comprendre les implications du choix de la voie chirurgicale dans le cadre d'une néphrectomie laparoscopique.

3. Néphrectomie Laparoscopique Assistée Manuellement

Le document introduit la néphrectomie laparoscopique avec assistance manuelle, une technique hybride combinant les atouts de la chirurgie ouverte et de la laparoscopie pure. Citée pour la première fois en 1998 par l'équipe de Wolf, cette approche est présentée comme une solution avantageuse lorsque l'exérèse intacte du rein est nécessaire, évitant ainsi l'agrandissement des incisions requises en coelioscopie classique. Plusieurs systèmes d'assistance manuelle sont mentionnés: Pneumo Sleeve, Handport, Intromit et LapDisc, le Handport étant le plus utilisé. Ce système, grâce à sa base compressive, permet une adaptation à la paroi abdominale et un accès direct à la main du chirurgien dans la cavité abdominale. L'impact positif sur la récupération postopératoire rapide est mis en avant, positionnant cette technique comme un compromis intéressant entre la chirurgie ouverte et la laparoscopie pure, particulièrement pour les cas exigeant une extraction intacte du rein. L'importance de cette technique hybride dans l'amélioration de la procédure de néphrectomie laparoscopique est ainsi explicitée.

4. Néphrectomie Laparoscopique sur Donneur Vivant

Une section spécifique traite de la néphrectomie laparoscopique pratiquée sur donneur vivant, soulignant son rôle révolutionnaire en transplantation rénale. Le premier prélèvement rénal coelioscopique, rapporté par Ratner et al. en 1995, a marqué une avancée majeure. Depuis, différentes techniques alternatives ont été développées, incluant l'assistance manuelle, robotique, et même des techniques sans insufflation de gaz. L'objectif principal est de diminuer la morbidité chirurgicale tout en maximisant les chances de succès de la transplantation et d'augmenter le nombre de donneurs potentiels. Cette partie met l'accent sur l'impact de la laparoscopie dans le domaine de la transplantation rénale, démontrant son adaptation et ses avantages dans un contexte chirurgical spécifique et sensible. Le texte précise l'importance de la laparoscopie pour améliorer les résultats de transplantation grâce à une morbidité réduite et une possibilité d'augmenter le nombre de donneurs.

5. Néphro urétérectomie Coelioscopique

Le document aborde la néphro-urétérectomie coelioscopique, une procédure chirurgicale complexe. On apprend que le carcinome urothélial du haut appareil représente seulement 5% des tumeurs urothéliales, et que son traitement implique une néphro-urétérectomie avec excision de la collerette vésicale. Le premier cas rapporté par l'équipe de Claymann est mentionné. Les indications restent similaires à celles de la chirurgie conventionnelle (tumeurs supérieures à T1 ou multiples, reflux vésico-urétéral avec rein détruit). Les contre-indications relatives (antécédents chirurgicaux multiples, obésité) et absolues (tumeurs infiltrantes de haut grade ou multiples) sont précisées. La technique peut s'effectuer par voie transpéritonéale ou rétropéritonéale, et l'assistance manuelle est possible. La gestion de l'uretère distal est décrite avec trois techniques possibles. Ce paragraphe offre une description concise et précise de cette procédure complexe, en soulignant ses indications, contre-indications, et différentes techniques possibles.

II.Étapes de la Néphrectomie Laparoscopique

La procédure de néphrectomie laparoscopique comporte plusieurs étapes clés : l'open coelioscopie et la création du pneumopéritoine, la dissection de l'uretère, le contrôle vasculaire artériel (artère rénale) et veineux (veine rénale), avec des considérations spécifiques pour les côtés droit et gauche, incluant le risque de blessure de la veine surrénalienne inférieure gauche. La section urétérale est effectuée entre deux clips. L'hémostase est cruciale, et l'utilisation de clips résorbables est recommandée. La dernière étape implique la diminution progressive de la pression du pneumopéritoine et la pose d'un drain de Redon.

1. Open Coelioscopie et Création du Pneumopéritoine

La première étape de la néphrectomie laparoscopique débute par une mini-laparotomie, appelée open coelioscopie. Cette technique, utilisant une canule de Hasson spéciale avec obturateur mousse et gaine ajustable, permet une ouverture contrôlée de la cavité péritonéale avant l'introduction des trocarts et la création du pneumopéritoine. Cette approche minimise le risque de lésion des gros vaisseaux abdominaux et le risque, bien que rare, d'embolie gazeuse. L'utilisation de la canule de Hasson est présentée comme une méthode sécuritaire pour l'ouverture de la cavité péritonéale, permettant une meilleure visualisation et une insertion plus contrôlée des instruments. La description détaillée de l'instrumentation et de la technique minimise les risques associés à cette étape cruciale de la procédure laparoscopique, en particulier les risques vasculaires et d'embolie gazeuse.

2. Dissection de l Uretère et Contrôle Vasculaire

La description des étapes opératoires inclut la dissection de l'uretère et le contrôle vasculaire, artériel et veineux. Le contrôle vasculaire artériel, concernant principalement l'artère rénale, implique sa localisation, sa dissection sur toutes ses faces, son clampage, et sa section à l'aide de ciseaux. Au moins deux clips sont nécessaires, les clips résorbables avec système de verrouillage étant privilégiés pour une sécurité accrue. La difficulté d'exposition peut nécessiter une séquence différente, commençant par la section de la veine rénale. La dissection de la veine rénale est détaillée, soulignant les différences cruciales entre les côtés droit et gauche. À gauche, la proximité de la veine génitale et le risque de dissection intra-hilaire d'une branche non principale augmentent la complexité de la manœuvre, le principal risque étant la lésion de la veine surrénalienne inférieure gauche. Le contrôle veineux, du côté droit, commence au niveau de la veine cave inférieure, en évitant la zone dangereuse des veines lombaires. Une pince fenêtrée est utilisée pour la dissection des faces antérieure, inférieure et supérieure de la veine rénale. L'importance de la précision et de la prudence dans les étapes de dissection vasculaire est clairement mise en évidence.

3. Dissection du Pôle Inférieur et Gestion du Pneumopéritoine

La description des étapes opératoires continue avec la dissection du pôle inférieur de la loge rénale. La section urétérale est effectuée entre deux clips, et une éventuelle sonde JJ est retirée. Le moignon urétéral et la graisse environnante sont utilisés pour tracter la pièce. Si la dissection du pédicule rénal a été préalablement menée, le pôle inférieur est disséqué selon la méthode décrite. Le plan du muscle psoas est suivi vers le haut avec précaution. La pression du pneumopéritoine est diminuée progressivement pour identifier d'éventuelles hémorragies veineuses. Un drain de Redon aspiratif est placé pour prévenir les suintements postopératoires. L'extraction des trocarts se fait sous contrôle visuel pour éviter les saignements pariétaux. Cette partie décrit les manipulations finales, mettant l'accent sur des techniques spécifiques pour assurer l'hémostase et la prévention des complications post-opératoires. La description précise des manœuvres de dissection, de clampage et de drainage garantit une compréhension claire de la procédure finale de la néphrectomie laparoscopique.

III.Complications de la Néphrectomie Laparoscopique

Les complications laparoscopiques peuvent être peropératoires ou postopératoires. Les complications peropératoires incluent les hémorragies (souvent liées à des vaisseaux aberrants ou à des lésions vasculaires lors de la dissection), les plaies viscérales (intestin, foie, rate, colon), les plaies digestives, les lésions diaphragmatiques, les complications liées à l'insertion des trocarts (pneumothorax, emphysème sous-cutané, embolie gazeuse). La technique d'entrée ouverte de Hasson (open coelioscopy) vise à réduire ces risques. Les complications postopératoires comprennent la douleur (souvent liée au CO2), les nausées et vomissements, les troubles thromboemboliques, et les hernies incisionnelles post-coelioscopiques (HIPC), notamment liées au diamètre des trocarts. Le risque d'HIPC est plus élevé avec des trocarts de 10mm ou plus. La fermeture des orifices de trocarts de plus de 10mm est recommandée pour prévenir les HIPC.

1. Complications Peropératoires Hémorragies et Lésions Viscérales

Les complications peropératoires de la néphrectomie laparoscopique sont similaires à celles de la chirurgie ouverte, mais leur gestion diffère. Les hémorragies, complication majeure et fréquente, sont souvent liées à des lésions vasculaires, notamment au niveau du hile rénal (25 à 40% des cas comportant des vaisseaux aberrants). Des vaisseaux peuvent être arrachés ou étirés pendant la néphrectomie, entraînant des hémorragies peropératoires. Le texte souligne l'importance de disposer d'un matériel complet de chirurgie ouverte pour gérer ces situations d'urgence, la conversion vers une chirurgie ouverte étant une stratégie raisonnée plutôt qu'une complication en soi. Les plaies digestives constituent la deuxième complication fréquente. Un antécédent chirurgical augmentant le risque d'adhérences intestinales est un facteur de risque principal. Des études rapportent des taux de complications digestives variables (de 4,76% à 10,3%). Des lésions de la rate, adhérente au rein, sont également possibles durant la mobilisation du pôle supérieur gauche. Les plaies de la rate sont le plus souvent traitées par l'application d'une colle de fibrine, une splénectomie étant envisagée en cas de saignement massif. Enfin, les lésions diaphragmatiques, bien que rares, peuvent survenir lors de la dissection du pôle supérieur du rein, de la mobilisation de la rate, du foie, ou du colon. Ces complications requièrent une réparation peropératoire pour minimiser la morbidité postopératoire.

2. Complications liées à l Introduction des Trocarts

Les complications liées à l'introduction des trocarts sont détaillées, mentionnant l'aiguille de Veress, utilisée pour l'insufflation de CO2. L'insertion incorrecte peut causer des perforations directes de l'intestin, de la vessie, ou des vaisseaux. Le retour de liquide bilieux, d'urine ou de sang par l'aiguille nécessite une action immédiate, pouvant aller jusqu'à une laparotomie. Une mauvaise position de l'aiguille, particulièrement chez les patients obèses, peut entraîner un emphysème sous-cutané, nécessitant une correction de l'angle d'insertion. L'embolie gazeuse, une complication grave bien que rare, peut survenir si l'aiguille de Veress perfore une grosse veine. Le diagnostic repose sur la capnographie et l'auscultation cardiaque. Le traitement implique l'arrêt de l'insufflation, l'exsufflation, la mise en décubitus latéral gauche tête basse. Une étude au CHU de Marseille utilisant la technique « open coelioscopie » rapporte un taux de complications majeures bas, avec l'absence de plaies vasculaires ou urinaires. La technique « open coelioscopie » de Hasson est présentée comme une alternative plus sécuritaire, consistant en une mini-laparotomie pour une insertion contrôlée des trocarts, réduisant ainsi les risques liés aux techniques dites fermées.

3. Complications Postopératoires Douleur Thromboembolie et Hernies Incisionnelles

Les complications postopératoires incluent la douleur, principalement due à l'irritation péritonéale par le CO2 et la cicatrice pariétale. La douleur est moins intense qu'après une laparotomie équivalente après 48 heures, délai de résorption du CO2. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont efficaces. Les douleurs scapulaires droites, fréquentes après chirurgie transpéritonéale, sont expliquées par la tension du ligament falciforme du foie due au pneumopéritoine résiduel. Le risque thromboembolique, bien que non comparé systématiquement à la chirurgie ouverte, est évoqué; la surpression du pneumopéritoine sur la veine cave inférieure pouvant diminuer le retour veineux. Une prophylaxie par héparine de bas poids moléculaire est recommandée. Les nausées et vomissements sont fréquents, surtout chez les femmes jeunes. Des traitements préventifs sont mentionnés, avec des résultats variables. Enfin, le risque de hernies incisionnelles post-coelioscopiques (HIPC) est abordé; le diamètre des trocarts étant un facteur déterminant. Des trocarts de plus petit diamètre et la fermeture des orifices de trocarts supérieurs à 10mm sont conseillés pour la prévention des HIPC. Une étude rapporte un cas de hernie interne trans-mésocolique du grêle, survenant après une néphrectomie gauche, liée à une brèche péritonéale non refermée.

IV.Néphrectomie Laparoscopique et Cancer du Rein

L'utilisation de la laparoscopie pour les tumeurs rénales soulève des questions oncologiques, notamment le risque de dissémination tumorale et de métastases sur site de trocart. Bien que controversée, la néphrectomie élargie laparoscopique est utilisée pour les tumeurs T1-T2 N0, avec des variations dans la taille tumorale maximale acceptable selon les auteurs. Le respect des principes oncologiques, tels que l’extraction en bloc de la tumeur dans un sac endoscopique imperméable, est essentiel pour minimiser les risques de récidive locale et de métastases. Des études rétrospectives évaluent les résultats oncologiques à long terme, comparant la laparoscopie à la chirurgie ouverte. Le service d’urologie du CHU Mohammed VI est mentionné, ayant réalisé 63 néphrectomies laparoscopiques (45 simples, 17 élargies, 1 néphro-urétérectomie) sur une période non précisée.

1. Controverses Oncologiques de la Laparoscopie Rénale

L'utilisation de la laparoscopie pour les tumeurs rénales soulève des questions concernant la sécurité oncologique. La principale préoccupation est le risque potentiel de dissémination tumorale et de métastases sur les sites de trocarts. Le mécanisme exact de ces métastases reste incertain, mais plusieurs hypothèses sont évoquées, incluant la création d'un aérosol lors de l'insufflation de gaz, et l'influence du pneumopéritoine sur la croissance cellulaire tumorale. Des études suggèrent que les techniques laparoscopiques sans gaz pourraient minimiser ce risque. Le texte souligne l'absence de preuve formelle quant au rôle vecteur de tumeur du gaz utilisé pendant la laparoscopie. Malgré ces préoccupations, l'extraction de la pièce tumorale dans un sac endoscopique imperméable est préconisée pour limiter le risque de contact pariétal avec la tumeur. Le respect strict des principes oncologiques, notamment l'évitement de toute manipulation tumorale avant le contrôle du pédicule rénal et l'extraction en bloc, est crucial pour minimiser les risques de dissémination.

2. Récidives Locales et Métastases à Distance

Le texte discute des cas de récidives locales et de métastases à distance après néphrectomie laparoscopique pour cancer du rein. Des études rétrospectives sont citées, rapportant des cas de récidive locale et de métastases hépatiques, pulmonaires, ou surrénales, survenant plusieurs mois après l'intervention. Ces observations soulèvent la question de l'influence de la technique laparoscopique sur l'évolution de la maladie, par opposition à l'histoire naturelle de la tumeur elle-même. La taille tumorale avant l'intervention est discutée, les auteurs mentionnés dans le texte présentant des limites différentes (de 7 à 12 cm) pour considérer la laparoscopie comme appropriée. L'envahissement de la graisse périrénale (pT3), l'existence d'adénopathies hilaires volumineuses, et un doute sur un thrombus veineux sont identifiés comme de vraies contre-indications à la néphrectomie laparoscopique. Un suivi postopératoire à long terme est indispensable pour comparer les résultats oncologiques de la laparoscopie à ceux de la chirurgie conventionnelle, afin d'évaluer de manière définitive l'impact de la technique sur la survie à long terme et l'incidence des récidives.

3. Résultats Oncologiques et Recommandations

Le document conclut sur l'importance du respect des principes oncologiques pendant la néphrectomie laparoscopique pour minimiser les risques de métastases sur site de trocarts et de récidives locales ou à distance. L'extraction en bloc du rein tumoral dans un sac endoscopique imperméable est fortement recommandée. Un suivi postopératoire prolongé est essentiel pour comparer la technique laparoscopique à la chirurgie ouverte en termes de survie et de récidives. Bien que la néphrectomie laparoscopique élargie soit proposée pour les tumeurs rénales T1-T2 N0, les opinions divergent sur la taille tumorale maximale acceptable. Une étude au CHU Mohammed VI est mentionnée, ayant réalisé 63 néphrectomies laparoscopiques pour des pathologies diverses (45 simples, 17 élargies, 1 néphro-urétérectomie). Le texte met l'accent sur la nécessité d'études à long terme pour affirmer la sécurité oncologique à long terme de la néphrectomie laparoscopique et pour comparer rigoureusement son efficacité par rapport aux techniques chirurgicales conventionnelles.

V.Résultats et Bénéfices de la Néphrectomie Laparoscopique

Les études rapportent une satisfaction générale des patients concernant les résultats esthétiques et fonctionnels de la néphrectomie laparoscopique. Une étude sur 21 patients a montré des cicatrices jugées belles et indolores dans 100% des cas. La reprise de l'activité est variable, avec une moyenne de 32 jours. Cependant, la laparoscopie n'est pas sans risque, et la conversion à une chirurgie ouverte peut être nécessaire. Une étude au CHU de Marseille sur 1562 patientes a rapporté un faible taux de complications majeures (0.19%). Malgré les risques potentiels, le développement de la laparoscopie en chirurgie urologique continue de progresser, motivé par le désir de réduire la morbidité et le séjour hospitalier.

1. Résultats Esthétiques et Fonctionnels

Plusieurs études soulignent les bénéfices esthétiques et fonctionnels de la néphrectomie laparoscopique. Une étude portant sur 21 patients ayant subi une néphrectomie laparoscopique transpéritonéale entre 1996 et 1999 rapporte une satisfaction esthétique quasi-unanime. Les cicatrices étaient jugées belles et indolores à 100%, et invisibles dans 58,8% des cas. Bien que la reprise de l'activité physique variait considérablement (de 7 à 70 jours), avec une moyenne de 32 jours, elle n'était pas corrélée au taux de complications opératoires. Si tous les patients se déclaraient satisfaits, seulement 70,6% recommanderaient l'intervention à un proche. Ces données suggèrent un haut niveau de satisfaction esthétique et une récupération fonctionnelle globalement positive, même si la durée de la convalescence peut varier en fonction du patient. L'étude met en lumière les aspects positifs de la néphrectomie laparoscopique du point de vue du patient, en soulignant la qualité esthétique des cicatrices et la perception globale de la réussite de l'intervention chirurgicale.

2. Taux de Complications et Comparaison avec la Chirurgie Ouverte

Le document présente des données sur les taux de complications après néphrectomie laparoscopique, les comparant implicitement à la chirurgie ouverte. Une étude rétrospective au CHU de Marseille sur 1562 patientes opérées selon la technique « open coelioscopie » rapporte 0,19% de complications majeures (deux plaies digestives et une occlusion postopératoire), et 2 complications mineures (hématomes ombilicaux résorbés spontanément). Cette faible incidence de complications majeures met en évidence la sécurité de la technique, en particulier en réduisant le risque de plaies vasculaires. L'étude met également en avant la technique « open coelioscopie » comme méthode de référence pour sa simplicité et son innocuité, contrairement aux techniques fermées, qui sont associées à des risques plus importants de complications. L'étude du CHU Mohammed VI, portant sur 63 patients (45 néphrectomies simples, 17 élargies, 1 néphro-urétérectomie), mentionne un taux de complications de 15,87% sur 4 ans; bien que moins précis que les données précédentes, cela souligne les avantages potentiels de la technique laparoscopique.

3. Conclusion sur les Bénéfices et Perspectives de la Laparoscopie

Le développement rapide des instruments et techniques laparoscopiques a révolutionné la chirurgie urologique, la néphrectomie étant un exemple clé. Le texte conclut en réaffirmant que le désir de diminuer la morbidité et la durée du séjour hospitalier, combiné à une maîtrise technique accrue, vont continuer à favoriser l'utilisation de la laparoscopie. L'amélioration des instruments et des techniques opératoires a permis de faire de la néphrectomie laparoscopique une procédure quotidienne. Les résultats rapportés montrent une bonne tolérance par les patients, des cicatrices bien cicatrisées et une reprise d'activité satisfaisante. Cependant, la nécessité de conversion à une chirurgie ouverte doit être gardée à l'esprit, et les risques restent à considérer. La recherche continue et le perfectionnement des techniques permettent d'espérer des améliorations futures de la sécurité et de l'efficacité de cette approche moins invasive.