La nutrition parentérale comme facteur de risque de dysplasie bronchopulmonaire chez les nourrissons prématurés

La nutrition parentérale comme facteur de risque de dysplasie bronchopulmonaire chez les nourrissons prématurés

Informations sur le document

Auteur

Ibrahim Mohamed

École

Université de Montréal

Spécialité Sciences Biomédicales
Année de publication 2018
Lieu Montréal
Type de document thèse
Langue French
Nombre de pages 211
Format | PDF
Taille 4.08 MB
  • Nutrition parentérale
  • Dysplasie bronchopulmonaire
  • Prématurité

Résumé

I. Introduction

La dysplasie bronchopulmonaire (DBP) est une complication majeure de la prématurité, souvent associée à un stress oxydatif précoce. L'objectif principal de cette thèse est d'explorer le lien entre la nutrition parentérale (NP) et le développement de la DBP chez les nourrissons prématurés. La thèse souligne que le stress oxydatif non-radical, causé par les peroxydes présents dans la NP, n'a pas été suffisamment étudié, malgré son impact potentiel sur la santé des nourrissons. Une étude précédente a montré qu'une photoprotection complète de la NP pourrait réduire l'incidence de la DBP de 25 à 30 %. Cette thèse vise à examiner comment la NP et les facteurs associés, tels que l'oxygène, peuvent influencer le développement de la DBP.

II. Hypothèses et Objectifs

L'hypothèse centrale de cette recherche est que les peroxydes contaminant la NP induisent un stress redox prolongé, contribuant ainsi au développement de la DBP. Les objectifs spécifiques incluent l'évaluation de l'impact de la NP sur le stress redox et la DBP, l'examen des mécanismes de détoxification des peroxydes, et l'évaluation des peroxydes urinaires comme biomarqueurs précoces de la DBP. La recherche se concentre sur les nourrissons de moins de 29 semaines de gestation, un groupe particulièrement vulnérable. Les résultats pourraient avoir des implications significatives pour la gestion clinique des nourrissons prématurés.

III. Méthodes et Résultats

La recherche a suivi 116 nourrissons prématurés jusqu'à 36 semaines d'âge post-menstruel. Les méthodes comprenaient la mesure des niveaux de glutathion et des activités enzymatiques, ainsi que l'analyse des peroxydes urinaires. Les résultats ont montré qu'une NP prolongée de plus de 14 jours était associée à un potentiel redox plus oxydé et à une incidence accrue de DBP. De plus, une augmentation du FiO2 était également liée à un potentiel redox plus oxydé et à une augmentation de la DBP. Ces résultats soulignent l'importance d'une gestion prudente de la NP et de l'oxygène dans le traitement des nourrissons prématurés.

IV. Conclusion et Applications Pratiques

Les conclusions de cette thèse mettent en lumière le rôle crucial de la nutrition parentérale et du stress oxydatif dans le développement de la dysplasie bronchopulmonaire. La recherche suggère que la réduction de la durée de la NP et le développement de formulations plus sûres pourraient réduire le risque de DBP. De plus, l'utilisation de thérapies de remplacement du glutathion pourrait être une stratégie prometteuse. Les résultats de cette étude ont des implications pratiques pour les cliniciens travaillant avec des nourrissons prématurés, soulignant la nécessité d'une approche intégrée pour minimiser les risques associés à la nutrition parentérale.

Référence du document

  • Parenteral Nutrition as a Risk Factor for Bronchopulmonary Dysplasia: its Role and Possible Mechanisms in Infants Less than 29 Weeks Gestation (Ibrahim Mohamed)
  • Évaluation des effets de la nutrition parentérale sur la dysplasie bronchopulmonaire (Dr Sylvie Girard)
  • Rôle de l'oxygène dans le stress oxydatif chez les prématurés (Dr Jean-Claude Lavoie)
  • Mécanismes de détoxification des peroxydes (Dr Diana Avrill-Bates)
  • Impact de la photoprotection sur la nutrition parentérale (Dr Ghilherme Sant’Anna)