
Études des fluctuations glaciaires dans le massif du Mont-Blanc depuis la fin du Dryas Récent
Informations sur le document
Auteur | Marie Protin |
École | Aix Marseille Université |
Spécialité | Géosciences de l’environnement |
Année de publication | 2019 |
Lieu | Aix-en-Provence |
Type de document | thèse |
Langue | French |
Nombre de pages | 205 |
Format | |
Taille | 21.48 MB |
- Géochimie
- Géosciences de l'environnement
- Études glaciaires
Résumé
I. Introduction aux Fluctuations Glaciaires
L'étude des fluctuations glaciaires dans le massif du Mont-Blanc est cruciale pour comprendre les impacts du changement climatique sur les glaciers de montagne. Le document souligne que ces glaciers sont sensibles aux variations climatiques, même minimes, et que leur étude permet de projeter leur comportement futur. En utilisant des méthodes de datation basées sur des nucléides cosmogéniques in situ, notamment le 10Be, les chercheurs peuvent établir des chronologies glaciaires détaillées. Ces chronologies fournissent des informations essentielles sur les périodes d'avancée et de stagnation des glaciers, en particulier entre la fin du Dryas Récent et aujourd'hui. Cette recherche est d'une importance capitale pour la compréhension des dynamiques climatiques passées et pour la prévision des réactions futures des glaciers face aux changements environnementaux.
II. Méthodologie et Approches Utilisées
Le document présente une approche méthodologique combinant la datation des moraines et des surfaces rocheuses polies par les glaciers pour analyser les fluctuations glaciaires. En total, 43 datations ont été réalisées sur des échantillons prélevés dans les glaciers d'Argentière et de Talèfre. Cette méthode permet non seulement de dater les événements glaciaires passés, mais aussi de quantifier l'érosion sub-glaciaire durant l'Holocène. La recherche met en avant l'importance de ces données pour établir des modèles climatiques. Par exemple, la modélisation appliquée aux avancées du glacier d'Argentière a permis d'estimer une plage de températures potentielles entre -5,5°C et -3,6°C par rapport aux températures modernes, en tenant compte des variations de précipitations. Ces résultats sont en accord avec des reconstitutions paléoclimatiques, renforçant la crédibilité de la méthodologie.
III. Résultats et Analyse des Fluctuations Glaciaires
Les résultats de l'étude montrent que les glaciers du massif du Mont-Blanc ont connu des fluctuations significatives au cours de l'Holocène. Les périodes d'avancée et de stagnation des glaciers ont été documentées, révélant un comportement relativement synchrone des glaciers alpins durant la déglaciation. Ces observations sont essentielles pour comprendre comment les glaciers ont réagi à des forçages climatiques à l'échelle hémisphérique. De plus, l'analyse des polis glaciaires désenglacés a permis de quantifier les périodes de retrait, estimées à plus de 9440 ans cumulés au cours de l'Holocène. Cette recherche souligne que, malgré les avancées durant le début de l'Holocène, les glaciers semblent avoir été confinés à leurs extensions du début du 17ème siècle pendant une grande partie de l'Holocène, ce qui a des implications importantes pour la gestion des ressources en eau et la prévision des risques liés aux glaciers.
IV. Conclusions et Applications Pratiques
La thèse de Marie Protin apporte une contribution significative à la compréhension des fluctuations glaciaires dans le massif du Mont-Blanc. Les résultats peuvent être utilisés pour informer les politiques de gestion des ressources en eau dans les régions montagneuses, particulièrement face aux défis posés par le changement climatique. De plus, la méthodologie développée pourrait être appliquée à d'autres massifs montagneux pour étudier les dynamiques glaciaires à l'échelle mondiale. L'importance de la recherche sur les glaciers ne peut être sous-estimée, car elle fournit des informations cruciales pour la prévision des impacts futurs du changement climatique sur les écosystèmes et les sociétés humaines.
Référence du document
- Études des fluctuations glaciaires dans le massif du Mont-Blanc depuis la fin du Dryas Récent à partir des nucléides cosmogéniques in situ (Marie Protin)
- Rapporteur (Joerg Schaefer)
- Examinateur (Pierre-Henri Blard)
- Examinatrice (Kristina Hippe)
- Directeur de thèse (Irene Schimmelpfennig)