
Étude des cancers digestifs dans la région de Marrakech
Informations sur le document
Auteur | Lahoussine Boutraih |
École | Université Cadi Ayyad, Faculté de Médecine et de Pharmacie Marrakech |
subject/major | Médecine |
Type de document | Thèse |
Lieu | Marrakech |
Langue | French |
Format | |
Taille | 2.47 MB |
- cancers digestifs
- épidémiologie
- médecine
Résumé
I.Épidémiologie des Cancers Digestifs à Marrakech
Cette étude épidémiologique descriptive analyse la fréquence des cancers digestifs diagnostiqués à Marrakech avec confirmation anatomo-pathologique. L'objectif principal est d'évaluer l'importance de ces cancers dans la région pour contribuer à la création d'un registre des cancers de la région de Tensift El Haouz. Contrairement aux données occidentales, le cancer de l'estomac apparaît comme le cancer digestif le plus fréquent dans cette étude, une particularité de la région de Marrakech. L'étude met en évidence le besoin crucial d'un registre national des cancers au Maroc pour une meilleure surveillance et prise en charge des patients. Les données disponibles, notamment de l'INO (Institut National d'Oncologie) de Rabat et des études internationales (France, États-Unis, Algérie, etc.), sont comparées aux résultats de l'étude de Marrakech pour analyser les différences d'incidence et de prévalence du cancer colorectal, du cancer gastrique, du cancer de l'œsophage, et du cancer du pancréas.
1. Objectif de l étude et méthodologie
L'étude est une analyse épidémiologique descriptive des cancers digestifs diagnostiqués à Marrakech, se basant uniquement sur des preuves anatomo-pathologiques. Cette limitation implique que les tumeurs malignes sans confirmation histologique n'ont pas été incluses. L'objectif principal est d'évaluer l'importance de ces cancers dans la région afin de faciliter la création future d'un registre des cancers pour la région de Tensift El Haouz. Ce registre est considéré comme un outil essentiel pour la surveillance épidémiologique et la lutte contre le cancer. La méthodologie se concentre sur une analyse descriptive des données disponibles, soulignant les limites liées à l'absence d'un registre complet de cancers au Maroc. L’étude note l'importance de la confirmation histologique pour un diagnostic précis et complet, une donnée souvent manquante. Elle reconnait que son ampleur est limitée et que d'autres études prospectives seront nécessaires pour une compréhension plus complète de l'épidémiologie des cancers digestifs à Marrakech.
2. Fréquence des cancers digestifs comparaison avec les données internationales
Les cancers digestifs sont identifiés comme les plus fréquents de tous les cancers, soulignant un problème de santé publique majeur. Malgré les progrès dans la connaissance épidémiologique grâce aux registres de cancers et aux études cancérologiques, leur fréquence reste sous-estimée à cause des difficultés de diagnostic et de l'accès limité aux interventions ou biopsies. L’étude compare la fréquence des cancers digestifs à Marrakech avec des données internationales issues de sources comme le RCRC (Registre des Cancers de la Région de Casablanca), l’INO (Institut National d’Oncologie de Rabat), et des études en France, aux États-Unis (New Jersey), au Togo, au Congo, et en Algérie. Ces données illustrent des variations géographiques significatives dans la prévalence et le type de cancers digestifs. Par exemple, alors qu'en France et aux États-Unis, les cancers digestifs occupent souvent la deuxième ou troisième place parmi tous les cancers, l’étude suggère une situation différente à Marrakech, avec des particularités à préciser.
3. Analyse des données sur les cancers digestifs à Marrakech
L'étude révèle une prévalence inattendue du cancer de l'estomac à Marrakech, contrairement aux tendances observées dans les pays occidentaux. L'âge moyen des patients atteints dans cette étude est de 59 ans, avec plus de la moitié des malades âgés de 60 à 79 ans. Les données de l'INO de Rabat sont utilisées pour contextualiser les résultats locaux, notamment en ce qui concerne le cancer gastrique, qui y occupe la 7ème place de tous les cancers (2,8%) mais la deuxième place des cancers digestifs après le cancer colorectal (24,8%). L'âge moyen de survenue du cancer gastrique est généralement de 65 ans dans les pays à incidence modérée, mais il apparaît environ 10 ans plus tôt dans les pays à forte incidence. L'étude souligne le manque de données complètes au Maroc, rendant difficile une comparaison précise avec les données internationales. L’absence d’un registre national de cancer est mise en avant comme une limitation majeure pour une analyse plus fine de l'épidémiologie de la maladie.
4. Facteurs de risque et conclusion
L'étude mentionne des facteurs de risque liés au cancer gastrique comme l’infection à Helicobacter pylori, la métaplasie intestinale, et la gastrite chronique atrophique. L'étude cite des recherches internationales montrant un lien étroit entre ces facteurs et le développement d'un adénocarcinome gastrique. Au Maroc, les seules statistiques disponibles sont celles de l'OMS (Globocan 2002), indiquant que le cancer gastrique est la quatrième cause de mortalité par cancer. Cependant, ces données doivent être interprétées avec prudence en raison de l'absence de registre national des cancers. L’étude conclut en soulignant l'importance de cette recherche comme premier pas vers l’établissement d'un registre des cancers à Marrakech, puis à l'échelle nationale. Ceci permettrait d’améliorer la prise en charge médicale, la surveillance des cancers, la conception d'enquêtes étiologiques, et la mise en place de politiques de prévention et de dépistage. Les lacunes dans les données disponibles, comme le manque d'informations cliniques complètes sur les patients, sont également reconnues.
II.Cancer Gastrique à Marrakech Fréquence et Facteurs de Risque
Le cancer gastrique représente une préoccupation majeure dans cette étude, étant le cancer digestif le plus fréquemment observé à Marrakech. L'âge moyen des patients atteints est de 59 ans. Des facteurs de risque tels que l'infection à Helicobacter pylori, la métaplasie intestinale, et la gastrite chronique atrophique sont discutés en lien avec le développement du cancer. L'étude souligne l'importance de la recherche sur ces facteurs de risque pour la prévention du cancer gastrique au Maroc, en comparant les données locales avec les statistiques de l'OMS (Globocan 2002) et d'autres études internationales. L'absence de registre national de cancers complique l'interprétation des données.
1. Fréquence du cancer gastrique à Marrakech
L'étude révèle que le cancer gastrique est le cancer digestif le plus fréquent dans la région de Marrakech, contrairement aux tendances observées dans les pays occidentaux où il est souvent en deuxième ou troisième position. Cet aspect constitue une particularité notable de la région. L'âge moyen des patients atteints de cancer gastrique est de 59 ans, avec une majorité de patients âgés entre 60 et 79 ans. L'étude souligne le manque de données complètes au niveau national, ce qui rend difficile une comparaison précise avec les statistiques internationales et met en lumière la nécessité d'un registre national de cancers pour une meilleure compréhension de l'épidémiologie de la maladie. La comparaison avec des données de l'Institut National d'Oncologie (INO) de Rabat, qui montre que le cancer gastrique occupe la 7ème place parmi tous les cancers (2,8%) et la 2ème place parmi les cancers digestifs (24,8%), souligne des disparités régionales et l’importance de recherches plus approfondies.
2. Facteurs de risque associés au cancer gastrique
L'étude explore plusieurs facteurs de risque potentiellement liés au développement du cancer gastrique. L'infection à Helicobacter pylori est mentionnée comme un facteur important, avec une étude épidémiologique citée (Sakaki N. et al.) démontrant que 49% des sujets infectés développent une métaplasie intestinale. La métaplasie intestinale elle-même est considérée comme un marqueur de conditions et de lésions précancéreuses. La gastrite chronique atrophique (GCA) est également identifiée comme un facteur de risque majeur, étant très fréquente dans les régions à haut risque de cancer gastrique. Des études citées indiquent que la GCA augmente le risque d'adénocarcinome gastrique de 4 à 5 fois, et jusqu'à 10 fois en cas de gastrite sévère. Le document mentionne les statistiques de l'OMS (Globocan 2002) qui placent le cancer gastrique comme la 4ème cause de mortalité par cancer au Maroc, rappelant cependant la nécessité d'interpréter ces données avec prudence en raison de l'absence de registre de cancer national. L’étude souligne le besoin de recherches supplémentaires sur les facteurs de risque spécifiques au contexte Marocain.
III.Cancer Colorectal Incidence et Facteurs de Risque
L'étude explore l'incidence du cancer colorectal à Marrakech. Elle mentionne les données de l'INO (Institut National d'Oncologie) de Rabat concernant le nombre de nouveaux cas de cancer enregistrés entre 1985 et 2002 (68 724 cas au total). L'âge moyen des patients atteints de cancer colorectal à Marrakech est de 55 ans. L'étude discute des différences d'incidence entre les hommes et les femmes, et identifie des groupes à risque élevé, notamment ceux avec des antécédents familiaux de cancer colorectal. L'étude suggère l'importance d'un dépistage de masse et d'investigations génétiques pour une meilleure prévention et prise en charge de la maladie.
1. Incidence du cancer colorectal au Maroc et à Marrakech
Le cancer colorectal occupe une place importante dans les cancers digestifs, se situant au second rang en termes d'incidence et de mortalité dans les pays développés. L'étude cite des données mondiales alarmantes: près de 945 000 nouveaux cas et 492 000 décès chaque année. Une variation géographique significative est observée, avec des taux élevés en Europe, Amérique du Nord, Australie et Japon. L'étude souligne le rôle des facteurs environnementaux, car les groupes de migrants adoptent rapidement le niveau de risque du pays d'accueil. En Amérique du Nord, une tendance à la baisse de l'incidence est observée, potentiellement liée à des modifications du régime alimentaire et à la polypectomie sous endoscopie. En Europe occidentale, cette tendance n'est pas encore confirmée. L'étude précise que la plupart des cas apparaissent après 60 ans, sauf en cas de prédisposition génétique. Au Maroc, l'absence de registre national des cancers rend l'évaluation précise de l'incidence difficile. L'étude utilise les données de l'INO (Institut National d'Oncologie) de Rabat, qui a enregistré 68 724 nouveaux cas de cancer entre 1985 et 2002, passant de 2481 cas en 1985 à 4897 cas en 2002. L'âge moyen des patients atteints de cancer colorectal dans cette étude est de 55 ans, suggérant la possibilité d'un dépistage de masse dans ce groupe considéré comme à risque moyen.
2. Facteurs de risque du cancer colorectal
Plusieurs auteurs ont observé une différence dans la localisation des cancers colorectaux selon le sexe: les hommes développeraient plus de cancers distaux, tandis que les cancers proximaux seraient plus fréquents chez les femmes. Ceci pourrait être lié à des facteurs hormonaux, des habitudes alimentaires et de l'activité physique. L'étude identifie un groupe à risque très élevé (2 à 5% des cas) présentant un contexte familial de cancer colique, suggérant un facteur génétique. Ce facteur génétique doit être considéré en présence d'au moins un des critères suivants: âge au diagnostic inférieur à 50 ans, antécédents personnels de cancer, ou agrégation familiale de cancers colorectaux et d'autres sites. L'étude, bien que limitée par l'absence de données complètes, met en évidence la nécessité d'investigations génétiques plus approfondies pour identifier les altérations génétiques grâce aux progrès de la biologie moléculaire, de l'immunohistochimie et de la cytogénétique. Ceci permettrait d'améliorer la prévention et la prise en charge des cas de cancer colorectal au Maroc.
IV.Autres Cancers Digestifs Œsophage Voies Biliaires Pancréas Canal Anal
L'étude aborde brièvement l'incidence d'autres cancers digestifs, incluant le cancer de l'œsophage, les cancers des voies biliaires, le cancer du pancréas, et le cancer du canal anal. Elle mentionne des facteurs de risque spécifiques à chaque type de cancer, tels que l'intoxication alcoolo-tabagique pour le cancer de l'œsophage, et la lithiase vésiculaire pour les cancers des voies biliaires. L'étude souligne la rareté de certains de ces cancers et la nécessité de recherches supplémentaires pour une meilleure compréhension de leur épidémiologie au Maroc. Les chiffres sur l'incidence et la prévalence sont comparés à des données internationales pour identifier les différences régionales et les besoins en matière de santé publique au Maroc.
1. Cancer de l œsophage incidence et facteurs de risque
L'étude mentionne le cancer de l'œsophage, notant que sa fréquence est légèrement supérieure au Maroc comparé à l'Algérie et la Tunisie selon une enquête de Gherbaoui (1950-1980), soit 1,20% du total des cas. Dans les pays développés, la consommation d'alcool et de tabac sont les principaux facteurs de risque. Cependant, dans les pays en développement, des déficits alimentaires (vitamines A, C, riboflavine, zinc) et la consommation d'opium ou de thé très chaud sont aussi évoqués. L’incidence du cancer de l'œsophage est plus élevée chez les personnes atteintes d'un endobrachyoesophage (EBO), le risque étant multiplié par 10 à 125 selon les études. Les facteurs de risque spécifiques à l'adénocarcinome sur EBO incluent le sexe masculin (incidence 8 fois plus élevée), l'obésité, la consommation d'alcool et de tabac, et la longueur de l'EBO (risque significativement supérieur au-delà de 8 cm). L'évolution de l'EBO se fait souvent vers la dysplasie puis le cancer. L'étude ne fournit pas de données spécifiques sur la prévalence du cancer de l'œsophage à Marrakech, mais souligne la complexité des facteurs de risque et la nécessité d'études plus approfondies.
2. Cancers des voies biliaires incidence et facteurs de risque
Les cancers des voies biliaires extra-hépatiques (VBEH) sont décrits comme rares mais non exceptionnels, avec une légère augmentation de l'incidence ces dernières décennies, probablement due à l'amélioration des moyens diagnostiques. Le vieillissement de la population devrait entraîner une augmentation future des cas. Une lithiase vésiculaire chronique multiplie par 4 à 7 le risque de développer un cancer de la vésicule. Le portage chronique de bactéries dans la bile (Salmonella typhi, paratyphi, Helicobacter bilis et pylori) augmente également ce risque, surtout en présence de lithiase vésiculaire. Les polypes choléstéroliques, représentant environ la moitié des lésions polypoïdes, sont généralement bénins et de petite taille (<10 mm), ne nécessitant une exérèse que s'ils sont associés à une lithiase symptomatique. L'étude ne détaille pas de données spécifiques sur la prévalence des cancers des voies biliaires à Marrakech mais souligne l’impact de facteurs infectieux et la nécessité de recherches supplémentaires.
3. Cancer du pancréas incidence et facteurs de risque
Le cancer du pancréas est présenté comme le 14ème cancer le plus courant au monde, avec plus de 216 000 nouveaux cas par an. L'incidence varie considérablement selon les populations, avec des taux plus élevés chez les hommes noirs américains, les Maoris de Nouvelle-Zélande, et des taux plus faibles chez certaines populations africaines. Il constitue la 5ème cause de mortalité par cancer dans les pays occidentaux, avec un diagnostic souvent tardif (80 à 90% des cas), rendant le traitement chirurgical radical difficile. En France, 2700 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, le plaçant au 4ème rang des cancers digestifs. L'âge moyen de survenue augmente avec l'âge, avec une prépondérance masculine. Au Togo, l'âge moyen est de 46,5 ans, les hommes étant 3 fois plus touchés que les femmes. L’étude ne fournit pas de données spécifiques sur le cancer du pancréas à Marrakech mais met en perspective l'incidence mondiale et souligne la gravité du diagnostic tardif.
4. Cancer du canal anal incidence et types histologiques
L'incidence du cancer du canal anal a augmenté au cours des 30 dernières années, passant aux États-Unis de 0,14/100 000 à 0,27/100 000 entre 1940-1959 et 1981-1988. Il est plus fréquent chez les personnes de race noire. Deux types histologiques principaux sont mentionnés: les adénocarcinomes (7 à 9% des cas), se développant à partir de la muqueuse glandulaire supérieure du canal, et les mélanomes malins (environ 1% des cas). Les adénocarcinomes répondent moins bien à la radiothérapie que les carcinomes épidermoïdes, avec un taux de survie à 5 ans inférieur. L'étude a retrouvé des adénocarcinomes dans 17,1% des cas. Les mélanomes malins, bien que rares, sont péjoratifs en raison de difficultés diagnostiques. Le document ne fournit pas de statistiques spécifiques pour Marrakech mais souligne les caractéristiques de cette pathologie et les différences dans son incidence selon la population.
V.Conclusion et Perspectives
Cette étude représente une première étape vers la mise en place d'un registre des cancers à Marrakech et, à terme, un registre national. Les résultats confirment la fréquence élevée des cancers digestifs au Maroc et la nécessité d'une surveillance épidémiologique accrue, ainsi que des études prospectives plus approfondies pour combler les lacunes des données actuelles. L'étude souligne l'importance de programmes de prévention et de dépistage, notamment pour le cancer de l'estomac et le cancer colorectal, compte tenu de leur prévalence importante à Marrakech. Les améliorations du CHU Mohamed VI et le changement de mode de vie de la population marocaine sont mentionnées comme des facteurs influençant l'augmentation du recrutement des cancers ces dernières années.
1. Limitations de l étude et besoins futurs
L'étude reconnaît ses limitations, principalement dues à l'absence de registre complet des cancers au Maroc et à des lacunes dans les données disponibles (âge, renseignements cliniques, taille des tumeurs, nombre de ganglions examinés). Un nombre non négligeable de cancers ont échappé à l'étude faute de preuve histologique, sous-estimant potentiellement la fréquence réelle des cancers digestifs. L'augmentation du nombre de cancers diagnostiqués ces dernières années est attribuée à plusieurs facteurs : croissance démographique, augmentation de l'espérance de vie, changement du mode de vie et amélioration de la médicalisation de la région avec l'implantation du CHU Mohamed VI. L'étude souligne la nécessité d'études prospectives pour une meilleure compréhension de l'épidémiologie des cancers digestifs, en palliant les difficultés rencontrées durant cette enquête. Elle insiste sur l’importance de collecter des données plus complètes et précises pour une analyse plus fiable.
2. Principaux résultats et implications pour la santé publique
L'étude met en lumière la prédominance des cancers digestifs parmi tous les cancers, avec l'estomac, le rectum, le colon et l'œsophage comme organes les plus touchés. Elle souligne une observation surprenante : contrairement aux données occidentales, le cancer de l'estomac est le plus fréquent à Marrakech, une spécificité géographique. Cette étude constitue un premier pas important vers la mise en place d'un registre des cancers à Marrakech, et ultérieurement à l'échelle nationale. Un tel registre améliorerait considérablement la prise en charge médicale et la surveillance de ces cancers. Il permettrait également de concevoir et d'analyser des enquêtes étiologiques, ainsi que de définir et d'évaluer des politiques de prévention et de dépistage plus efficaces. Les résultats mettent en évidence le besoin urgent d'un système de données plus robuste au Maroc pour une meilleure gestion et une lutte plus efficace contre les cancers digestifs.