Étude Épidémiologique de la Boulimie et des Comportements Alimentaires Inhabituels chez les Étudiantes Universitaires à Marrakech

Étude Épidémiologique de la Boulimie et des Comportements Alimentaires Inhabituels chez les Étudiantes Universitaires à Marrakech

Informations sur le document

Auteur

Laila Essabiri

École

Université non spécifiée à Marrakech

Spécialité Médecine
Lieu Marrakech
Type de document Thèse
Langue French
Format | PDF
Taille 453.62 KB
  • boulimie
  • comportement alimentaire
  • santé publique

Résumé

I.Définition et Caractéristiques de la Boulimie Nerveuse

Cette étude explore la prévalence de la boulimie nerveuse chez les étudiantes universitaires de Marrakech. La boulimie nerveuse, définie par Russel (1979) et révisée par le DSM-IV-TR, se caractérise par des crises de suralimentation (binge eating) suivies de comportements compensatoires inappropriés (vomissements provoqués, abus de laxatifs, etc.). Trois critères principaux sont mis en avant : des besoins intenses de manger, une peur morbide de grossir, et des comportements compensatoires pour éviter la prise de poids. L'étude souligne l'importance de la boulimie nerveuse comme problème de santé publique, considérant sa fréquence et ses conséquences physiques et psychologiques.

1. Définition de la Boulimie Nerveuse selon Russel 1979

La première description clinique de la bulimia nervosa, publiée par Russel en 1979, identifiait trois caractéristiques principales. Il s'agit d'une ingestion compulsive de grandes quantités de nourriture, suivie d'une tentative active pour éviter une prise de poids. Cette tentative peut impliquer des comportements compensatoires comme les vomissements provoqués ou l'abus de laxatifs. La peur intense et irrationnelle de prendre du poids est également un élément clé de ce trouble alimentaire. Cette définition initiale a jeté les bases de la compréhension de la boulimie, même si les critères diagnostiques ont ensuite évolué.

2. Évolution de la compréhension de la Boulimie Nerveuse

Initialement perçue comme une forme clinique de l'anorexie mentale, la boulimie nerveuse a acquis son autonomie nosographique en 1979. Cette reconnaissance de son originalité et de sa fréquence propre a permis son classement comme entité distincte. Avant cette individualisation, des descriptions historiques de la boulimie existent dans la littérature médicale et théologique, caractérisée par une voracité excessive et une ingestion de quantités de nourriture importantes. L'évolution de la compréhension de la boulimie se reflète également dans les révisions successives du DSM, notamment le DSM-III et le DSM-IV-TR, qui ont affiné les critères diagnostiques, en intégrant la notion de fréquence et de persistance des crises (au moins deux épisodes par semaine pendant au moins trois mois) ainsi que l'accent mis sur la préoccupation excessive et persistante concernant le poids et la forme du corps.

3. Critères Diagnostiques de la Boulimie Nerveuse selon le DSM IV TR

Le DSM-IV-TR (2004) présente des critères diagnostiques précis pour la bulimia nervosa. Il définit les crises de boulimie (binge eating) comme l'absorption d'une quantité de nourriture excessive en un court laps de temps, accompagnée d'un sentiment de perte de contrôle. Des comportements compensatoires inappropriés et récurrents, tels que les vomissements provoqués, l'usage abusif de laxatifs, diurétiques, ou le jeûne, sont également inclus dans les critères diagnostiques. Le DSM-IV-TR distingue également un type « purging » avec vomissements ou laxatifs et un type « non purging », où d'autres comportements compensatoires inappropriés sont présents. Ces critères, révisés à la lumière de nombreuses études épidémiologiques et cliniques, visent à assurer la précision du diagnostic.

4. Conséquences et Complications de la Boulimie Nerveuse

La fréquence de la boulimie et la gravité de ses conséquences physiques, psychologiques et sociales en font un problème majeur de santé publique. Les complications peuvent être significatives. Au niveau gastro-intestinal, on observe parfois une dilatation et, dans de rares cas, une rupture. Les vomissements provoqués engendrent des complications au niveau de l’œsophage (œsophagite, syndrome de Mallory-Weiss, rupture) et de la cavité buccale (complications dentaires, caries, hypertrophie parotidienne). L'ampleur des conséquences souligne l’importance du diagnostic précoce et de la prise en charge adaptée de ce trouble alimentaire.

5. Prévalence et Facteurs Socio économiques

La prévalence de la boulimie varie considérablement selon les études, allant de 1 à 17%, une disparité expliquée par des biais méthodologiques. La boulimie semble moins fréquente dans les pays à culture plus traditionnelle. Des études menées en Arabie Saoudite et en Turquie ont rapporté une faible prévalence. Cependant, un lien avec le niveau socio-économique est suggéré, avec une prévalence potentiellement plus élevée dans les couches socio-économiques élevées, où la minceur est valorisée et la pression sociale intense. Cependant, toutes les études ne confirment pas ce lien, certaines montrant même une prévalence supérieure dans les classes moins favorisées. La recherche de facteurs socio-économiques est donc essentielle pour mieux cerner la complexité de ce trouble.

II.Méthodologie de l Étude sur les Troubles Alimentaires à Marrakech

L'enquête, réalisée entre février et septembre 2005 auprès de 480 étudiantes universitaires de Marrakech, utilisait des questionnaires distribués aléatoirement. L'échantillon incluait des étudiantes de différentes facultés (médecine, sciences, ENSA, économie et droit). Les données collectées ont permis d'analyser la prévalence de la boulimie nerveuse et des comportements alimentaires inhabituels en fonction de divers facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie.

1. Population cible et durée de l enquête

L'étude a été menée auprès de 480 étudiantes universitaires de Marrakech, considérées comme une population à risque pour les troubles alimentaires. L'enquête s'est déroulée sur une période de sept mois, débutant en février 2005. Le choix de cette population cible est justifié par l'absence d'études préalables sur le sujet au sein des universités marocaines. L'objectif était d'aborder l'aspect épidémiologique des troubles alimentaires chez les étudiantes, contribuant ainsi à la compréhension d'une problématique émergente au sein de ce groupe.

2. Méthode de collecte des données

La collecte de données s'est faite par le biais de questionnaires distribués aux étudiantes. Le contact initial s'est établi dans des lieux fréquentés par les étudiantes: salles de cours, bibliothèques, et buvettes. Après une explication de l'objectif de l'enquête et des modalités de remplissage du questionnaire, les questionnaires ont été distribués de manière aléatoire et les réponses recueillies le jour même. Cette méthodologie permettait de collecter un maximum d'informations auprès de la population cible tout en assurant un niveau de confidentialité et de respect des délais d’enquête.

3. Variables étudiées

L'étude a analysé la prévalence de la boulimie nerveuse et des comportements alimentaires inhabituels. La prévalence a été étudiée en fonction de plusieurs variables, notamment la faculté d’appartenance de l’étudiante (médecine, sciences, ENSA, économie, droit), le revenu mensuel familial, l’origine géographique (urbaine ou rurale), le mode de vie (seule, avec des amis, ou avec la famille), et l’année d’études. Cette approche multifactorielle visait à identifier les facteurs potentiellement associés à la présence de troubles alimentaires au sein de la population étudiée à Marrakech.

III.Résultats de l Étude sur la Prévalence de la Boulimie Nerveuse à Marrakech

L'étude a révélé une prévalence de la boulimie nerveuse de 4% chez les étudiantes de Marrakech. Une prévalence plus élevée a été observée chez les étudiantes de la faculté de médecine (47,5%), suivie des étudiantes d'ENSA et de la faculté des sciences. La prévalence était significativement plus faible chez les étudiantes des facultés d'économie et de droit. D'autres facteurs étudiés incluaient le revenu familial (plus élevé chez les familles avec un revenu supérieur à 5000dhs), l'origine géographique (plus élevée chez les étudiantes d'origine urbaine, 94,74%), et l'année d'études (plus élevée chez les étudiantes de 3ème et 4ème année). Des comparaisons avec des études internationales sont présentées, soulignant la variabilité de la prévalence de la boulimie nerveuse selon le contexte culturel et socio-économique.

1. Prévalence globale de la boulimie nerveuse à Marrakech

L'étude a révélé une prévalence de 4% de boulimie nerveuse parmi les 480 étudiantes universitaires de Marrakech interrogées en 2005. Ce chiffre, obtenu grâce à une enquête utilisant des questionnaires distribués aléatoirement, fournit une estimation de la fréquence de ce trouble alimentaire au sein de cette population spécifique. Cette prévalence de 4% sert de point de référence pour des comparaisons ultérieures avec des données provenant d'autres contextes géographiques et socio-économiques, permettant ainsi une analyse plus approfondie des facteurs influençant la propagation de la boulimie.

2. Prévalence selon la faculté d appartenance

La prévalence de la boulimie nerveuse variait selon la faculté d'appartenance des étudiantes. La faculté de médecine présentait la prévalence la plus élevée, avec 47,5% des étudiantes atteintes, suivie de l'ENSA (27,5%) et de la faculté des sciences (25%). Aucune étudiante des facultés d'économie et de droit n'a présenté de boulimie nerveuse selon l'étude. Bien que les différences observées ne soient pas statistiquement significatives, cette variation selon le type d'enseignement suggère des facteurs potentiellement liés au stress et à l'environnement académique spécifiques à certaines disciplines.

3. Prévalence selon le revenu familial

Le revenu mensuel familial apparaissait également comme un facteur influençant la prévalence de la boulimie. L'étude a montré que le taux le plus élevé de boulimie (62,5%) était observé chez les étudiantes dont le revenu familial était supérieur à 5000dhs, contre seulement 5% chez celles issues de familles dont le revenu était inférieur à 1500dhs. Ce résultat suggère un lien potentiel entre le statut socio-économique et la prévalence de la boulimie, mais nécessiterait des analyses plus poussées pour confirmer cette corrélation. La pression sociale et l’accès à certains modes de vie, influencés par le revenu, pourraient être des facteurs explicatifs.

4. Prévalence selon l origine géographique et le mode de vie

L'origine géographique des étudiantes a aussi une influence significative sur la prévalence de la boulimie nerveuse. L'étude a montré que 94,74% des étudiantes atteintes étaient d'origine urbaine, contre seulement 5,26% d'origine rurale. En revanche, le mode de vie (seule, avec des amies ou avec les parents) ne semblait pas influencer significativement la prévalence, avec un taux de 32,5% pour chaque catégorie. Ces résultats soulignent l’impact du contexte urbain et l’exposition potentielle à des facteurs de risque spécifiques, liés au mode de vie et aux pressions sociales propres à l'environnement urbain.

5. Prévalence selon l année d études

L'année d'études semble aussi jouer un rôle dans la prévalence. Les étudiantes de 3ème année (47,5%) et de 4ème année (25%) présentaient des taux de boulimie plus élevés que les autres années d'études. Ce résultat suggère une augmentation potentielle du risque de boulimie nerveuse au cours des études universitaires. Une hypothèse possible serait une accumulation de stress et de pression au fur et à mesure de l'avancement dans le cursus universitaire, impactant le comportement alimentaire des étudiantes.

6. Comparaison avec d autres études

Pour contextualiser les résultats, l'étude les compare à des données provenant d'autres pays, tant développés que en voie de développement. Des études aux États-Unis ont rapporté des prévalences plus élevées, tandis que des études en Arabie Saoudite et en Turquie ont rapporté des prévalences beaucoup plus faibles. Une étude au Sénégal a révélé une prévalence proche de celle observée à Marrakech (3,19%). Ces comparaisons internationales mettent en évidence la variabilité de la prévalence de la boulimie nerveuse en fonction des contextes culturels et socio-économiques différents.

IV.Résultats concernant les Comportements Alimentaires Inhabituels à Marrakech

Parallèlement à la boulimie nerveuse, l'étude a également analysé la prévalence des comportements alimentaires inhabituels. Une prévalence de 32,2% a été observée dans l'échantillon. De même que pour la boulimie nerveuse, la prévalence était plus élevée chez les étudiantes de la faculté de médecine (43,48%) et les étudiantes d'origine urbaine (91,73%). Les facteurs liés au revenu familial et à l'année d'études ont également montré une influence sur la prévalence de ces comportements alimentaires inhabituels.

1. Prévalence globale des comportements alimentaires inhabituels

L'étude a révélé une prévalence de 32,2% de comportements alimentaires inhabituels parmi les 480 étudiantes de Marrakech. Ce taux significatif souligne la fréquence de ces comportements au sein de la population étudiée. Ce résultat met en évidence la nécessité d'une attention particulière portée à ces comportements, même s'ils ne répondent pas à tous les critères diagnostiques de la boulimie nerveuse. La comparaison avec d'autres études permettra de mieux comprendre le contexte spécifique de cette prévalence élevée.

2. Prévalence selon la faculté d appartenance

Comme pour la boulimie nerveuse, la prévalence des comportements alimentaires inhabituels variait selon la faculté. La faculté de médecine présentait le taux le plus élevé (43,48%), suivie de la faculté des sciences (25,46%) et de l'ENSA (14,91%). Les facultés d'économie et de droit affichaient des prévalences beaucoup plus faibles (9,01% et 7,14% respectivement). Ces variations, bien que non statistiquement significatives, suggèrent des influences environnementales ou liées au stress propre à chaque type d'études.

3. Prévalence selon l origine géographique

Une forte corrélation entre l'origine géographique et la prévalence de comportements alimentaires inhabituels a été observée. 91,73% des étudiantes présentant ces comportements étaient d'origine urbaine, contre seulement 8,27% d'origine rurale. Ce résultat confirme l'influence du milieu de vie sur les habitudes alimentaires et suggère une exposition plus fréquente aux facteurs de risque associés aux comportements alimentaires inhabituels dans le milieu urbain. La comparaison avec des études similaires menées dans des zones rurales d'autres pays, comme la Turquie, renforce ce constat.

4. Prévalence selon le niveau socio économique et l année d études

Le niveau socio-économique et l'année d'études semblent également influencer la prévalence. Dans cette étude, aucune correlation entre le mode de vie (seule, avec des amies, ou avec la famille) et la prévalence des comportements alimentaires inhabituels n'a été observée. Cependant, les étudiantes de première année et celles en troisième cycle universitaire présentaient des taux plus élevés (29,19% et 23,6% respectivement). Ce résultat pourrait être lié à des facteurs de stress liés aux débuts et à la fin des études. Les comparaisons avec des études réalisées en Pologne et au Canada ont montré des prévalences variables, soulignant la complexité des facteurs à l’œuvre.

V.Hypothèses et Facteurs de Risque

L'étude explore des hypothèses sociologiques, psychanalytiques et biologiques pour expliquer l'apparition de la boulimie nerveuse. Des facteurs de risque tels que le sexe féminin, l'âge, le niveau socio-économique et l'influence des médias sont discutés. L'étude met en évidence l'importance du contexte socioculturel et les pressions liées à l'image corporelle dans le développement de ces troubles alimentaires.

1. Hypothèses sociologiques

L'étude évoque des hypothèses sociologiques pour expliquer les troubles alimentaires. La société actuelle valorise excessivement la minceur, la présentant comme synonyme de beauté, de réussite et de maîtrise de soi. Les médias jouent un rôle important en promouvant cette image idéale du corps, sans toutefois mettre en lumière les risques physiques et psychologiques associés à la quête de la minceur. L'écart entre les normes de beauté véhiculées et la réalité des morphologies féminines contribue à la difficulté des femmes à évaluer leur poids et à identifier ce qui constitue un « surpoids », alimentant ainsi les troubles alimentaires.

2. Hypothèses psychanalytiques

Des hypothèses psychanalytiques suggèrent que les troubles alimentaires, particulièrement à l’adolescence, agissent comme une « plaque tournante » psychique. Le symptôme alimentaire, apparaissant durant cette période de transition et de transformation identitaire, peut s'installer durablement, devenant une manière d'exprimer des conflits psychiques variés. L'étude souligne également le lien possible avec les troubles du narcissisme, notant une grande hétérogénéité des structures psychiques sous-jacentes aux troubles alimentaires, allant de la psychose aux névroses.

3. Hypothèses biologiques

L'étude mentionne une hypothèse biologique impliquant des mécanismes au niveau de l'hypothalamus, régulant le comportement alimentaire et le poids. La sérotonine est particulièrement mise en avant, un déficit sérotoninergique central pouvant être responsable de troubles de l'humeur et de conduites addictives, notamment alcooliques. Cette perspective biologique suggère un aspect physiologique important dans la compréhension et la prise en charge des troubles alimentaires.

4. Facteurs prédisposants

Plusieurs facteurs prédisposants sont identifiés. Le sexe féminin est un facteur évident, confirmé par toutes les études (un rapport de 9 femmes pour 1 homme). L’âge est également mentionné comme facteur de risque, certaines études montrant une prévalence plus importante au début de l'adolescence, tandis que d'autres observent une prévalence plus forte plus tardivement. Les lieux où se produisent les crises sont variables: souvent secrets et cachés, mais pouvant se dérouler au domicile familial, dans la solitude, ou dans la rue. Ce secret maintient souvent une « double vie alimentaire » pendant des années.

5. Niveau socio économique

Le niveau socio-économique est un autre facteur important. Les troubles alimentaires semblent plus fréquents dans les couches socio-économiques élevées où la réussite sociale et la maîtrise de soi sont valorisées, notamment dans des professions où l'image corporelle est primordiale (danseuses, mannequins). Cependant, cette corrélation n'est pas systématiquement observée, certaines études indiquant une prévalence plus importante dans les classes moins favorisées. Cette variabilité souligne la complexité des facteurs influençant l'apparition des troubles.

VI.Conclusion et Perspectives

L'étude souligne la nécessité de recherches plus approfondies sur la prévalence de la boulimie nerveuse et des troubles alimentaires au Maroc. Des études épidémiologiques dans d'autres villes sont nécessaires pour mieux comprendre la comorbidité avec d'autres troubles psychiatriques et identifier les facteurs de risque spécifiques au contexte marocain. L'étude met en lumière la complexité des troubles alimentaires, nécessitant une approche multifactorielle intégrant les aspects sociaux, psychologiques et biologiques.

1. Nécessité de recherches complémentaires

L'étude conclut en soulignant le besoin de mener des enquêtes épidémiologiques plus larges et plus approfondies au Maroc. Les résultats obtenus à Marrakech fournissent une première indication sur la prévalence des troubles alimentaires chez les étudiantes universitaires, mais ne permettent pas de généraliser à l’ensemble du pays. Des études dans d'autres villes sont nécessaires pour mieux appréhender la situation nationale et identifier d'éventuelles variations régionales.

2. Exploration de la comorbidité et des facteurs de risque

L'étude recommande de poursuivre les recherches afin d'explorer la comorbidité des troubles alimentaires avec d'autres troubles psychiatriques. L'identification de facteurs de risque spécifiques, au-delà de ceux abordés dans cette étude, est également cruciale. Une meilleure compréhension de ces aspects permettra de mettre en place des stratégies de prévention et de prise en charge plus efficaces et ciblées. Cela nécessitera une approche multidisciplinaire.

3. Complexité des troubles alimentaires et approche multifactorielle

L'étude souligne la complexité des troubles alimentaires, appelant à une approche multifactorielle tenant compte des dimensions sociales, psychologiques et biologiques. Les résultats obtenus mettent en évidence l'influence de facteurs socioculturels, mais aussi de facteurs individuels et potentiellement biologiques. Une prise en charge efficace doit intégrer ces multiples facettes, permettant une intervention appropriée et personnalisée.