Étude sur le Rhumatisme Articulaire Aigu à Souk El Khmiss et Chichaoua

Étude sur le Rhumatisme Articulaire Aigu à Souk El Khmiss et Chichaoua

Informations sur le document

Auteur

Mlle Loubna Arehhal

École

Université Cadi Ayyad, Faculté de Médecine et de Pharmacie Marrakech

Spécialité Médecine
Lieu Marrakech
Type de document Thèse
Langue French
Format | PDF
Taille 2.11 MB
  • Rhumatisme articulaire aigu
  • Épidémiologie
  • Médecine

Résumé

I. Le Rhumatisme Articulaire Aigu RAA et les Cardiopathies Rhumatismales Définition et Complications

Cette étude se concentre sur le rhumatisme articulaire aigu (RAA), aussi connu sous le nom de maladie de Bouillaud, une complication inflammatoire multisystémique des angines à streptocoque du groupe A (GAS). Le RAA touche le cœur, les articulations, le système nerveux et le tissu sous-cutané, pouvant entraîner des séquelles valvulaires graves via la cardite rhumatismale. L’atteinte cardiaque représente la complication la plus sérieuse du RAA, contrairement aux atteintes articulaires qui guérissent généralement sans séquelles. La prévalence et l'incidence du RAA et des cardiopathies rhumatismales varient significativement selon les régions et le niveau socio-économique.

1. Définition du Rhumatisme Articulaire Aigu RAA

Le rhumatisme articulaire aigu (RAA), également appelé maladie de Bouillaud, est présenté comme la principale complication non suppurative des angines à streptocoque du groupe A. Il s'agit d'une maladie inflammatoire multisystémique qui se manifeste 2 à 6 semaines après une infection pharyngée causée par le streptocoque β-hémolytique du groupe A (SBHGA). Le RAA affecte plusieurs systèmes, notamment le cœur, les articulations, le système nerveux et le tissu sous-cutané. Cette description met l'accent sur la nature inflammatoire et multi-organique de la maladie, soulignant son impact potentiellement grave sur la santé du patient. La précision du délai d'apparition après l'infection à streptocoque est un élément diagnostique important. L'identification du streptocoque β-hémolytique du groupe A comme agent causal est fondamentale pour comprendre l'étiologie du RAA. La description précise de la maladie pose les bases pour une meilleure compréhension de ses manifestations cliniques et de ses complications.

2. Complications du RAA Atteinte Cardiaque et Autres

L'atteinte cardiaque est mise en avant comme l'aspect le plus grave du RAA. Bien que les atteintes articulaires guérissent généralement sans séquelles, la survenue de séquelles valvulaires après une cardite rhumatismale est une complication majeure du RAA. Ce point souligne la différence pronostique entre l'atteinte cardiaque et l'atteinte articulaire, mettant en lumière les risques à long terme associés à l'atteinte cardiaque. La cardite rhumatismale, en tant que forme d'atteinte cardiaque dans le contexte du RAA, est présentée comme étant à l’origine des séquelles valvulaires. L'absence de séquelles après guérison des atteintes articulaires contraste avec les conséquences potentiellement irréversibles de la cardite rhumatismale. Cette distinction est cruciale pour la compréhension du pronostic à long terme du RAA. Le texte insiste sur la nécessité d'une prise en charge adéquate pour prévenir les complications cardiaques graves.

3. Facteurs de Virulence du Streptocoque β hémolytique du Groupe A SBHGA

Une section du document explore les facteurs de virulence du streptocoque β-hémolytique du groupe A (SBHGA), responsable du RAA. La protéine M est identifiée comme le facteur de virulence le plus important, permettant l'isolement d'environ 80 sérotypes. Sa fonction anti-phagocytaire, via l'inhibition de l'activation du complément, est détaillée. L'immunité dirigée contre le SBHGA est liée à la production d'anticorps opsonisants spécifiquement dirigés contre les épitopes de la protéine M, expliquant une immunité spécifique durable. L’antigénicité croisée entre certains épitopes streptococciques et des constituants des cellules myocardiques est mentionnée, suggérant un possible mécanisme auto-immun dans le développement des lésions cardiaques. L’analyse des facteurs de virulence du SBHGA est essentielle pour comprendre le développement du RAA. La description précise de la protéine M, de son rôle dans l'échappement à la réponse immunitaire innée et de son implication dans la réponse immunitaire adaptative fournit une base solide pour la recherche de nouveaux traitements et vaccins. La discussion sur l'auto-immunité souligne la complexité des mécanismes pathogènes impliqués dans le RAA.

II. Épidémiologie du RAA au Maroc Étude Comparative à Ait Hammou et Chichaoua

Une étude transversale comparative a été menée dans deux régions du sud du Maroc : Ait Hammou (milieu rural) et Chichaoua (milieu suburbain) sur 6 mois (mars-août 2006). L'étude a porté sur 731 enfants à Ait Hammou et 276 à Chichaoua. La prévalence des cardiopathies rhumatismales était significativement plus élevée à Ait Hammou (23,2‰) qu'à Chichaoua (10,86‰). L'âge moyen des patients atteints était de 10 ans (Ait Hammou) et 9 ans (Chichaoua), avec une prédominance féminine. Des facteurs socio-économiques (promiscuité, insalubrité, accès limité aux soins) semblent jouer un rôle important dans la prévalence du RAA dans ces régions.

1. Méthodologie de l étude épidémiologique

L'étude, réalisée entre mars et août 2006, adopte une méthodologie transversale, descriptive et comparative. Elle se concentre sur deux régions du sud du Maroc : Ait Hammou, un village rural de la province d'Ouarzazate, et Chichaoua, une ville de la région de Marrakech-Safi. Le choix de ces deux régions est motivé par leur bas niveau socio-économique et l'insuffisance des infrastructures sanitaires, permettant une comparaison entre milieu rural et suburbain. L'enquête de terrain a mobilisé trois équipes distinctes : une équipe de deux cardiologues, une équipe de huit médecins incluant un professeur de pédiatrie, et une équipe de laborantins comprenant un professeur de microbiologie de Genève, un docteur en sciences biologiques, un ingénieur en informatique, une technicienne de laboratoire et un responsable de la maintenance du matériel de laboratoire mobile. Cette méthodologie multicentrique et pluridisciplinaire renforce la robustesse de l'étude. L'échantillon total de l'étude est de 731 enfants à Ait Hammou et 276 à Chichaoua, fournissant une base de données importante pour l'analyse épidémiologique.

2. Résultats de l étude Prévalence des cardiopathies rhumatismales

L'étude révèle une prévalence des cardiopathies rhumatismales significativement plus élevée à Ait Hammou (23,2‰) qu'à Chichaoua (10,86‰). Cette différence souligne l'impact du contexte socio-économique et géographique sur la propagation de la maladie. L'âge moyen des patients atteints de cardiopathie rhumatismale est de 10 ans à Ait Hammou et de 9 ans à Chichaoua, avec une prédominance féminine dans les deux régions (sex-ratio de 1,13 à Ait Hammou et 2 à Chichaoua). La fréquence des angines à répétition est également notée chez les patients, avec une moyenne de 3,45 épisodes par an à Ait Hammou et 3,33 à Chichaoua. Un taux significatif d'antécédents de rhumatisme articulaire aigu est observé à Ait Hammou (11,76%), alors qu'aucun cas n'est rapporté à Chichaoua. Ces données illustrent une plus forte exposition au risque de cardiopathies rhumatismales et une plus grande prévalence de cas aigus dans le milieu rural d’Ait Hammou. La comparaison entre les deux sites permet d'identifier des facteurs de risque potentiels liés au contexte socio-économique et environnemental. Les résultats de cette étude sont comparables à d’autres études menées dans des pays en développement, confirmant la forte prévalence du RAA dans ces contextes.

3. Facteurs socio économiques et environnementaux

L'étude met en lumière l'influence des paramètres socio-économiques sur la prévalence du rhumatisme articulaire aigu. Des facteurs tels que des conditions de sommeil familiales précaires, des insuffisances d'hygiène, des difficultés d'accès aux soins de santé et l'analphabétisme des parents sont mis en avant. A Ait Hammou, le nombre moyen de personnes par foyer (6,67) et le rapport personnes/chambre (1,15) suggèrent une promiscuité modérée. Cependant, les observations sur place indiquent que toutes les pièces ne sont pas habitées et que le couchage des enfants se fait dans des conditions précaires. Le taux d'électrification est de 85% à Ait Hammou et 100% à Chichaoua. À Ait Hammou, le climat semi-aride, avec des températures minimales atteignant -5,7°C et des chutes de neige régulières, combiné à un accès limité au chauffage dans un tiers des foyers, contribue à l'irritation des muqueuses et favorise les surinfections. A Chichaoua, le climat est également semi-aride, mais aucun foyer n'est équipé de chauffage. Ces données corroborent l'hypothèse d'un lien entre les conditions socio-économiques et la prévalence du RAA, plus particulièrement dans les milieux ruraux et défavorisés.

III. Manifestations Cliniques du RAA Signes Cardiaques Articulaires et Autres

L'étude a mis en évidence différentes manifestations cliniques du RAA. Les signes cardiaques étaient dominés par des souffles systoliques au foyer mitral, avec une prédominance de l'insuffisance mitrale. Des manifestations articulaires, notamment des polyarthrites migratrices, ont été observées. D'autres symptômes, tels que la fièvre et les caries dentaires, ont également été rapportés, avec une incidence plus élevée à Ait Hammou. La présence de nodules de Meynet et de chorée de Sydenham a été également étudiée.

1. Manifestations Cardiaques du RAA

L'étude analyse les manifestations cardiaques du rhumatisme articulaire aigu (RAA). Sur les 17 enfants souffrant de cardiopathie rhumatismale, 9 (53%) présentaient un examen clinique cardiologique normal. Pour les autres, une anomalie a été détectée sous forme de souffle systolique au foyer mitral, variant en intensité (2 à 1/6ème, 3 à 2/6ème, 2 à 3/6ème et 1 à 4/6ème). À Ait Hammou, 16 enfants (94,11%) présentaient une insuffisance mitrale, tandis qu'à Chichaoua, les 3 enfants atteints présentaient également une insuffisance mitrale. L'étude note également 9 cas (53%) de cardite rhumatismale infraclinique à Ait Hammou et 1 seul cas à Chichaoua. Ces données soulignent la fréquence de l’atteinte mitrale et l'existence de formes infracliniques, soulignant la nécessité d'examens complémentaires, comme l’échocardiographie, pour un diagnostic précis. La variation de l’intensité des souffles indique une variabilité dans la sévérité de l’atteinte cardiaque. La forte prévalence de l'insuffisance mitrale à Ait Hammou par rapport à Chichaoua met en lumière la différence de sévérité de la maladie selon les régions.

2. Manifestations Articulaires du RAA

Les manifestations articulaires du RAA sont décrites comme polyarthrites fébriles, souvent associées à des polyarthralgies. Seulement 75% des patients présentent des arthrites, affectant principalement les grosses articulations (genoux, chevilles, coudes, poignets). Le caractère migratoire et l'intensité des douleurs sont des éléments diagnostiques importants. L’atteinte bilatérale et symétrique est inconstante, rendant le diagnostic différentiel avec d'autres affections comme l'arthrite juvénile idiopathique (AJI) ou l'arthrite septique, complexe, nécessitant des examens complémentaires (radiographie, hémocultures, ponction articulaire). La réponse spectaculaire à l'aspirine est mentionnée comme un élément clé pour le diagnostic. Dans cette étude, les polyarthralgies fugaces migratrices des grosses articulations ont été rapportées chez 23,52% des cas à Ait Hammou et chez 33,33% à Chichaoua. L’absence de données sur des manifestations articulaires plus spécifiques nécessite des recherches complémentaires. La discussion sur le diagnostic différentiel met l'accent sur les difficultés de diagnostic du RAA, en particulier en présence d'arthrites.

3. Autres Manifestations Cliniques du RAA

Outre les manifestations cardiaques et articulaires, l'étude mentionne d'autres signes cliniques associés au RAA. La fièvre est présente chez 29,41% des enfants atteints de cardite rhumatismale à Ait Hammou et chez 1 seul enfant à Chichaoua. Des caries dentaires sont également observées chez 58,82% des cas à Ait Hammou et chez 2 enfants à Chichaoua. L'étude ne rapporte aucun cas de chorée de Sydenham, ni de nodules de Meynet. La présence de caries dentaires dans une proportion significative des cas à Ait Hammou suggère un lien potentiel entre l'hygiène bucco-dentaire et la prévalence du RAA. La différence dans l'incidence de la fièvre entre les deux sites peut être liée à des facteurs environnementaux ou à une différence dans la détection du symptôme. L'absence de chorée de Sydenham et de nodules de Meynet dans cette étude ne permet pas de tirer de conclusions définitives sur leur prévalence dans le contexte étudié, nécessitant une analyse plus approfondie.

IV. Aspect Bactériologique et Traitement du RAA

Le streptocoque bêtahémolytique du groupe A (SBHGA) est l’agent causal du RAA. Le prélèvement de gorge a révélé un portage pharyngé de SBHGA plus élevé à Ait Hammou (34,32%) qu'à Chichaoua (8,33%). Le traitement du RAA est principalement préventif, basé sur un traitement antibiotique rapide des angines à streptocoques. La prévention primaire passe par le traitement antibiotique systématique des angines, tandis que la prévention secondaire nécessite une prophylaxie à long terme avec des injections de benzathine-pénicilline G. Le traitement curatif implique le repos au lit et un traitement symptomatique en fonction de la sévérité de l'atteinte cardiaque (cardite rhumatismale).

1. Aspect Bactériologique du RAA Rôle du Streptocoque β hémolytique du groupe A SBHGA

L'aspect bactériologique du rhumatisme articulaire aigu (RAA) est centralisé autour du streptocoque β-hémolytique du groupe A (SBHGA), identifié comme l'agent causal. Le prélèvement de gorge, bien que souvent négatif (75%) pendant la phase aiguë du RAA, ne permet pas d'exclure le diagnostic. Un résultat positif peut indiquer un portage chronique asymptomatique, fréquent chez 15 à 20% de la population scolaire. Pour ces raisons, la recherche d'anticorps est préférée pour confirmer une infection streptococcique récente, évitant les retards thérapeutiques. L'étude a évalué le portage pharyngé du SBHGA : 34,32% des enfants à Ait Hammou étaient positifs, dont 88,23% des enfants atteints de cardite rhumatismale. À Chichaoua, seulement 8,33% des enfants présentaient un portage, et un seul enfant atteint de cardite rhumatismale avait un prélèvement positif. Ces résultats mettent en évidence une corrélation entre le portage du SBHGA et la survenue du RAA, particulièrement à Ait Hammou. La complexité du diagnostic, lié aux portages chroniques et aux angines virales associées, souligne l’importance de la prise en charge symptomatique des angines, même sans confirmation bactériologique.

2. Traitement Curatif du RAA

Le traitement du RAA, en phase aiguë, nécessite une hospitalisation systématique et un repos au lit prolongé ; en moyenne 10 jours sans cardite, et 4 à 6 semaines en cas de cardite, en fonction de la sévérité de l’insuffisance cardiaque. La surveillance clinique inclut la température, le poids, la pression artérielle, l’auscultation cardiaque et l’examen neurologique. La surveillance para-clinique comprend un contrôle régulier de la vitesse de sédimentation (VS), un électrocardiogramme et une échocardiographie, avant, après et six mois après la fin du traitement. L’objectif est de détecter d’éventuelles valvulopathies séquellaires. Si une chorée de Sydenham est isolée, le traitement est symptomatique (halopéridol, valproate de sodium). En présence d'un syndrome inflammatoire, un traitement cortisonique peut être ajouté. Une prophylaxie antirhumatismale à long terme est toujours prescrite. Le traitement curatif du RAA est donc multiforme et exige une surveillance rigoureuse pour garantir une prise en charge efficace et limiter les séquelles.

3. Prévention du RAA Primaire et Secondaire

La prévention du RAA est une préoccupation majeure, visant à éviter les complications à long terme, notamment cardiaques. La prévention primaire repose sur le traitement systématique de toutes les angines chez l'enfant de plus de 4 ans par une injection unique de benzathine-pénicilline G (ou pénicilline V, amoxicilline, érythromycine en cas d'allergie). Des alternatives, comme les céphalosporines orales, sont possibles mais plus coûteuses. La prévention secondaire, par injections de benzathine-pénicilline G tous les 21 jours (ou 15 jours en cas de forte incidence de récidives), vise à prévenir les récidives et l'aggravation des lésions cardiaques. La pénicilline V peut être utilisée en alternative aux injections intramusculaires. La prévention de l’insuffisance cardiaque repose sur un suivi régulier et une chirurgie éventuelle de la valvulopathie au moment opportun. Ces mesures préventives, tant primaires que secondaires, sont cruciales pour limiter l'incidence et la sévérité du RAA, notamment dans les contextes à risque élevé.

V. Conclusion et Recommandations

Le RAA et les cardiopathies rhumatismales restent un problème de santé publique majeur au Maroc, particulièrement dans les milieux défavorisés. L'étude souligne l'importance des facteurs socio-économiques dans la prévalence du RAA. Des améliorations des conditions de vie, un accès accru aux soins de santé et une meilleure prévention et prise en charge des angines à streptocoques sont essentiels pour réduire l’incidence de cette maladie. La mise en place d'un programme national de lutte contre le RAA, incluant le dépistage échographique, est fortement recommandée.

1. Conclusion sur la prévalence et la sévérité du RAA

L'étude conclut que le rhumatisme articulaire aigu (RAA) et les cardiopathies rhumatismales constituent un problème de santé important au Maroc, comme dans les pays en développement. L'atteinte cardiaque, avec le risque de défaillance cardiaque immédiate et de séquelles valvulaires à long terme, est identifiée comme l'élément pronostique majeur. Les résultats de l'étude montrent une prévalence élevée des cardiopathies rhumatismales à Ait Hammou (23,2‰) comparativement à Chichaoua (10,86‰), mettant en lumière une disparité géographique liée à des facteurs socio-économiques. L'âge moyen des patients est similaire dans les deux régions (autour de 10 ans), avec une prédominance féminine. L’incidence des angines à répétition est également relevée, soulignant l'importance de la prévention. La présence de formes infracliniques met en avant la nécessité d'examens complémentaires comme l'échocardiographie pour un diagnostic complet. L'étude confirme l'importance du contexte socio-économique dans la prévalence de la maladie.

2. Recommandations pour la prévention et la prise en charge du RAA

Face à la persistance du RAA et des cardiopathies rhumatismales, l'étude formule des recommandations axées sur la prévention et la prise en charge. Elle met l'accent sur l'importance d'un programme national de lutte contre le RAA, sous la tutelle du ministère de la santé publique, impliquant la société dans son ensemble. Ce programme doit intégrer la prévention des angines à streptocoque, via un traitement antibiotique adapté, et un dépistage systématique, notamment par échocardiographie, afin de détecter les formes infracliniques. La prise en charge des enfants atteints de cardiopathies rhumatismales sévères, nécessitant une intervention chirurgicale, doit également être améliorée, avec le soutien d'associations. L'amélioration des conditions socio-économiques, l'accès aux soins de santé, l'éducation sanitaire et une meilleure surveillance épidémiologique sont des axes essentiels pour réduire l'incidence du RAA. La réévaluation et l'adaptation du programme de lutte contre le RAA en fonction des régions et des ressources disponibles sont nécessaires pour optimiser son efficacité.